Exploration et exploitation minières, l’handicap environnemental

L’industrie minière est le secteur économique qui se voue une dimension particulière dans notre pays. Cette industrie est aujourd’hui dans un contexte de mondialisation qui l’assujettie aux multiples demandes parfois contradictoires. Je dis bien contradictoires parce qu’elle est dominée par le profit à court terme de la part des actionnaires et des marchés.
C’est ce qui nous a soufflé, au niveau de la direction du Salon international des mines et carrières(SIMC), qui entame cette année sa 6ème édition, de canaliser notre action sur une thématique liée à l’exploitation minière dans le Continent africain.
Ceci dit que devant la fluctuation que connait le marché des métaux, enregistrant une instabilité dans l’offre et la demande, il est de notre devoir d’évoquer la consécration de la politique dans la stratégie minière entreprise par les pays africains. Un enjeu qui voit tout court la rentabilité, ignorant dans la pratique ce que produit l’extraction des mines comme déchets parfois sales, défiant l’esthétique et l’écologie dans les zones exploitées.
Dans le cas marocain j’aimerais bien évoquer les dépassements démesurés sur les sites miniers, et partant sur l’environnement pratiqués par des exploitants. Car, en survolant le présent code minier marocain, de timides passages sur l’environnement et la gestion des séquelles minières nous interpellent. Seules des initiatives au niveau de certains départements prennent la charge d’élaborer un plan, à travers la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), qui devait dresser un état des lieux des risques de pollution générés par les activités minières en maîtrisant leurs impacts sur l’environnement.

Concrètement, le suivi environnemental national des mines abandonnées, même réhabilitées ou en cours d’exploitation manque à l’appel. Pourtant, adoptée en juin 2017, l’étude sur la valorisation des déchets miniers, pour créer des richesses et des activités génératrices de revenus, les transformer de l’état de déchets à l’état de matières premières utilisables dans des industries d’énergie, reste un objectif.