L’administration des douanes interpelle une charge de sept tonnes de sacs en plastique au cours d’une opération de contrôle effectuée par ses services régionaux au niveau du poste de Bario Chino à Nador.
En effet le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique se déploie contre ce type de sac qui jonche l’espace et dont les pouvoirs publics ne cessent de condamner sans résultat les autorisations d’approvisionnement en polyéthylène continuent à se faire délivrer.
Cependant, 7 entreprises industrielles opérant à Casablanca, indique un communiqué du ministère précisant l’application de la loi n° 77-15 qui interdit la fabrication, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation de sacs en matières plastiques. Raison pour laquelle les sept entreprises en question se révèlent opérantes dans l’alimentation en polyéthylène des ateliers clandestins de fabrication de sacs plastiques interdits. Ces derniers, ajoute la même source, sachant que des « sanctions » ont été prises à leur encontre en décembre dernier, ne lâchent prise et continuent leur activité à Had Soualem et à Mohammedia .
Pour remonter la piste de provenance de ce polyéthylène, le ministère précise qu’il s’est basé sur le système de traçabilité grâce auquel il a pu donc identifier les sites. Ce système de traçabilité est spécifique à la matière première dont l’importation est soumise à un accord préalable du ministère. Les importateurs sont contraints de tenir un registre des acheteurs.
Le polyéthylène est justement soumis au régime des licences d’importation depuis décembre 2016. C’est ainsi, indique le ministère, qu’il assure sa traçabilité et parvient à éviter son utilisation dans la fabrication des sacs plastiques interdits.
En contrepartie, pour assurer la reconversion des unités qui fabriquaient les sacs plastiques, le ministère avait permis une prime de 65,4 millions de dirhams à 25 entreprises pour “maintenir les emplois impactés [par la loi 77-15] mais aussi pour la création de nouveaux postes affirme le ministère dans un communiqué d’évaluation des deux premières années de l’adoption de cette loi.
D’après la même source, une vingtaine d’entreprises avaient bénéficié du Programme Imtiaz “pour la production de solutions alternatives”, qui s’est élevé à 52,4 millions dirhams.