A l’approche de la COP22 à Marrakech, la société Lydec, qui approvisionne toute l’agglomération de Casablanca en eau et en électricité, souhaite renforcer son empreinte verte. Dans un communiqué, elle a affirmé vouloir «maîtriser ses émissions de gaz à effet de serre». Une démarche encore peu répandue parmi les entreprises marocaines.
Première étape de ces ambitions écolos : la réalisation d’un bilan carbone. Il s’agit de mesurer la quantité de CO2 rejetée dans l’air du fait des activités de l’entreprise. Ainsi, le volume total des émissions de gaz à effet de serre de Lydec pour l’année 2015 s’élevait à 345 000 tonnes équivalent CO2
Forte de ce constat, Lydec annonce trois grands engagements, qu’elle espère tenir d’ici 2020. En premier lieu, il s’agit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% sur l’ensemble de son périmètre d’activité, hors pertes d’électricité. Le second engagement est de faire en sorte que 10% de l’énergie utilisée en interne provienne de sources renouvelables. Troisième mesure : économiser l’équivalent de la consommation en eau d’une ville de 1,2 million de personnes.
Lydec, détenue à 51% par le groupe Suez est cotée à la bourse de Casablanca. En 2015, son chiffre d’affaires s’élevait à 6,93 milliards de dirhams (1000 dirhams=92 euros) pour un résultat net de 483 millions de dirhams.
Le bilan carbone de Lydec a suivi une méthode développée par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie(ADEME). Une telle étude permet en outre de dégager les activités les plus émettrices de gaz à effet de serre. Autre point, la gestion des véhicules utilisés par l’entreprise et leur impact. Sur ce sujet, la Lyonnaise de Casablanca annonce déjà travailler sur la géolocalisation de chaque véhicule pour optimiser les trajets et aussi l’accès pour chaque chauffeur à une formation à l’éco-conduite. D’ici fin 2016, des véhicules hybrides pourraient s’incorporer à la flotte automobile de l’entreprise.