Environnement
Recyclage
Que faire face à l’invasion des sacs en plastique
Loin de nous est aujourd’hui ce bon vieux temps où l’emballage se faisait dans des sacs en papier. Outil dont nombreux sont encore les épiciers, poissonniers et autres, qui en accusent une nostalgie. En effet, depuis des années déjà, une atroce absurdité a fait son entrée dans les épiceries. Elle s’appelle le sac en plastique.
Les fameux sacs en plastique « Mika Kahla » pour les intimes, deviennent très populaire chez-nous … Ils sont même trop présents dans le paysage. A croire, parfois, qu’ils font partie du paysage urbain. Même ailleurs… Il est arrivé que quelqu’un ait cru qu’on en plantait… Dans les grandes surfaces, certains illuminés utilisent un sac par article acheté, ce qui leur procure l’avantage d’ordonner leurs achats, en plus c’est « Fabour ». Mais, après son utilisation, le sac est lancé dans la nature, ou sur la rue… Et bonjour les dégâts… Certes le sujets a été maintes fois repris par la presse mais toujours pas d’action concrète, comme s’il n’était pas encore temps de mettre un terme à cette folie.
Un exemple, si vraiment il nous en faut un, vient du Canada, où l’industrie des plastiques espère parvenir à recycler la moitié des 2 milliards de sacs d’emplettes distribués annuellement au Québec grâce à l’adoption d’un programme de certification. Du coup, les sacs en plastique ne seront pas taxés. Le Canada opte ainsi pour une approche volontaire grâce à la coopération de l’industrie. Et pourtant, nos amis du Québec n’ont rien inventé ! Ils se sont tout simplement inspirés de l’expérience menée en Irlande, où la taxe sur les sacs a été efficace mais a eu un impact néfaste dans les sites d’enfouissement. Les gens ont utilisé des sacs en plastique plus gros pour disposer de leurs déchets, et il y a eu plus de plastique dans les sites.
Papier, l’alternative controversée
Selon Recy-Québec, l’utilisation des sacs de papier ne représente pas la meilleure alternative car l’impact sur l’environnement est plus grand en matière de consommation énergétique. L’industrie locale a ainsi lancé son guide de bonnes pratiques. Actuellement, 14 % des quelque 2 milliards de sacs en plastique sont recyclés. Le pétrole est l’une des composantes.
A ce niveau, l’on citera l’exemple de l’ Australie où l’approche volontaire a permis le recyclage de 41% des sacs en trois ans. Pour le Québec, l’on croit réaliste le recyclage de 50% des sacs d’ici à 2012. Pour y arriver, l’industrie lance un programme de certification authentifiant les sacs à usage unique.
Les sacs en plastique qui contiennent des déchets ne peuvent être recyclés. Ils doivent être propres en quelque sorte lorsqu’ils sont jetés, pour ne pas contaminer le processus de recyclage. Les consommateurs en seront mieux informés avec ce programme de certification. En augmentant le recyclage des sacs, l’industrie contrera ceux fabriqués en Chine et trouvera ainsi son profit.
N’est-il pas temps d’y penser sérieusement surtout par ces temps où notre industrie connaît un essor particulier et où le souci environnemental prend beaucoup plus d’envergure ?
A.D