Economie

Stationnement automobile

Entre horodateur et parcking

Réputée pour sa mobilité dans l’ascension mécanique, Casablanca étouffe de tôles polluantes à longueur de journées. Cela se caractérise par l’absence de lieux d’égarement agrémentés et légalement attribués, qui demeurent pour l’heure exploités anarchiquement en attendant Gôdot. Une façon de soutirer de l’argent frauduleusement aux voituriers. Conscient de cette bavure, le Conseil de la ville prétend livrer domicile aux automobilistes, en quête de parking, leur proposant en alternative des parkings structurés, du moins en centre-ville.
Mais ces parkings nouvellement créés, qu’on peut compter sur les bouts des doigts, ne peuvent subvenir aux besoins de stationnement à longueur de journées. Un effectif  qui ne peut desservir que quelques lieux, allant de la place Mohammed V (face du Grand Théâtre de Casablanca) en terme de finissions, le boulevard Mehdi Ben Barka (à proximité du marché du Maârif), Place Liberté sur le boulevard 11 janvier, et celui de la place des Nations unies (près de Hôtel Hyatt Regency).
Ceci dit que les stations susvisées ne peuvent juguler un parc d’automobile des plus centralisés au Maroc. Un parc qui dépasse de loin toutes les normes de villes modernes. Et qui ,au préalable, affiche une tarification qui pourrait entraîner la fuite des usagés. Dans ce cas, le drame de la circulation au centre de la ville demeure posé. Et ce, par la mise en action de tarifs de stationnement excessifs ou par la capacité des stations disponibles: parking Mohammed V (724 places) variant en fonction de la durée du stationnement entre 5 dirhams et 30 dirhams l’heure, en plus d’un dirham pour toute heure supplémentaire. Une offre d’abonnement a été mise en place avec un tarif variant entre 400 dirhams par mois et une amende de 40 dirhams sera imposée en cas de perte du ticket. Les places gratuites, pour se garer, continueront sur les autres voies disponibles.
Avec plus de 10.000 places gérées par des horodateurs, les espaces de stationnement sur la voie publique ont vu leur tarif augmenter au cours des dernières années. Attention, en cas de pic d’ozone, le stationnement sur voie de voirie double. Bien que mieux organisés par la Mairie, ces emplacements restent insuffisants pour absorber l’énorme trafic de la cité blanche. Des parkings privés sont aujourd’hui accessibles avec l’avantage majeur d’être couverts (entreprises spécialisées, garages, hôtels…) et à proximité des endroits stratégiques de la ville. Le tarif est similaire au tarif municipal, voire moins cher dans de nombreux cas, aidé notamment par les lois de la concurrence.
Face à l’ire de certains quartiers périphériques, la mairie de Casablanca vient d’assouplir sa grille tarifaire, annonçant de nouvelles mesures mais à des prix inaccessibles pour beaucoup de gens. Entre autres les habitants des quartiers situés à l’extérieur des boulevards, moins équipés en transports en commun et où la deuxième voiture est souvent la norme, pensent s’échapper au parking payant. Une ambiguïté.

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