En sciences physiques, la résilience désigne la capacité d’un matériau à revenir à sa forme initiale après un choc. Par analogie, la résilience est la capacité d’une personne à résister, à rebondir à la suite d’événements déstabilisants, ou de conditions de vie difficiles… La résilience ne concerne pas que l’individu mais peut-être appliquée à un groupe voire à une organisation ou un gouvernement.
Le processus de résilience individuelle et collective passe par trois phases : résister aux perturbations et difficultés, s’adapter et se transformer. La résilience organisationnelle se cultive aussi à travers le même processus mais elle est caractérisée par une phase préalable : capacité d’anticipation des risques. Il faut savoir qu’il n’y a pas de résilience collective sans résilience individuelle. Et aussi la résilience de l’entreprise ne peut exister sans résilience collective. Le développement de cette dernière passe donc inévitablement par un travail d’absorption du choc.
Cependant les changements environnementaux, combinés à la concentration des biens et des personnes en milieu urbain, laissent présager des événements dévastateurs pour les années à venir. Ces changements produisent un ensemble de risques sanitaires, de perturbations du fonctionnement urbain dans la production et la consommation d’énergie, d’eau, d’approvisionnement, etc. et de déséquilibres écologiques. Les territoires urbains se trouvent ainsi soumis à des contraintes fortes qui mettent à l’épreuve la résilience des écosystèmes et des sociétés. Sans compter que les changements environnementaux impliquent également une incertitude toujours plus grande dans l’évaluation des risques. Ainsi, il devient nécessaire de développer de nouvelles stratégies de gestion des risques urbains pour anticiper des scénarios que les modèles probabilistes jugent actuellement comme extrêmes ou rares. Si la notion de vulnérabilité constituait dans un passé très récent le paradigme dominant pour caractériser les risques, depuis quelques années, la résilience apparaît comme un concept porteur d’attente. La résilience devient centrale pour la gestion des risques.