La publication des comptes semestriels 2017 de l’OCP, acteur majeur de l’industrie des engrais laisse parler les analystes financiers qui mettent en avant une progression de 6,9% du chiffre d’affaires consolidé de la société à 23,2 milliards de dirhams (MMDH), profitant d’une hausse de 28% des revenus de la roche et de 17% de ceux des engrais, minimisant ainsi l’impact de la baisse des prix enregistrée sur la période.
L“OCP a renforcé sa position de leader au premier semestre, affichant un chiffre d’affaires en nette amélioration par rapport à la même période de 2016 et réalisant une marge d’EBITDA supérieure à la moyenne de l’industrie. Ces résultats reflètent la compétitivité opérationnelle du Groupe notamment en termes de capacité et de coûts de production, ainsi que sa flexibilité commerciale. L’OCP reste à la pointe des principales évolutions de l’industrie. Durant le premier semestre, il a ciblé avec succès de nouveaux marchés comme l’Afrique, qui a représenté près de 40% des exportations d’engrais, « nous avons élargi notre offre de produits de spécialité qui auront atteint plus du tiers des exportations totales d’engrais. Nos résultats financiers reflètent clairement ces réalisations, qui, combinées à la réduction des coûts de production ainsi qu’à notre flexibilité à travers la chaîne de valeur, permettent à OCP de réaliser de solides performances à travers les cycles, » a noté M. Mostafa Terrab, Président Directeur Général du Groupe OCP.
Chiffres clés du premier semestre
• Un chiffre d’affaires de 23 152 millions MAD (2,33 milliards USD), contre 21 656 millions MAD (2,22 milliards USD) au premier semestre de 2016.
• Un EBITDA de 5 908 millions MAD (594 millions USD) vs. 5 916 millions MAD (606 millions USD) au premier semestre 2016.
• Une marge d’EBITDA de 26%
• Des dépenses d’investissement de 7 434 millions MAD (748 millions USD) au premier semestre de 2017, en ligne avec notre programme d’investissement.
Chiffres clés du second trimestre
• Un chiffre d’affaires au deuxième trimestre de 11 751 millions MAD (1,19 milliard USD) comparé à 11 279 millions MAD (1,16 milliard USD) au trimestre équivalent lors de l’exercice précédent et à 11 401 millions MAD (1,14 milliard USD) au premier trimestre de 2017.
• Un EBITDA de 2 687 millions MAD (262 millions USD) contre 3 023 millions MAD (312 millions USD) au second trimestre de 2016, soit une marge d’EBITDA de 22%.
Premier semestre
Résultats opérationnels et financiers : le chiffre d’affaires du premier semestre 2017 a progressé de 7% par rapport à l’année dernière pour s’établir à 23 152 millions MAD (2,33 milliards USD). L’augmentation a été soutenue par une croissance de 28% des revenus de la roche et de 17% des revenus des engrais reflétant une augmentation des volumes de vente et compensant la baisse des prix enregistrée.
Au cours de la période, les ventes à l’international d’OCP ont atteint des niveaux records, en raison de la forte demande de produits premium sur le marché africain, dans lequel OCP a vu ses ventes progresser dans toutes les régions et vers lequel les exportations ont augmenté de 44%.
La marge brute a enregistré une hausse de 5% à 15 124 millions MAD (1,52 milliard USD) vs. 14 440 millions MAD (1,48 milliard USD) un an plus tôt, soutenue par l’augmentation des volumes exportés et la baisse des prix des matières premières.
L’EBITDA du premier semestre 2017 s’est élevé à 5 908 millions MAD (594 millions USD), stable par rapport à 5 916 millions MAD (606 millions USD) pour la même période en 2016. La marge d’EBITDA s’est établie à 26%, légèrement inférieure au niveau du premier semestre 2016 (27%) en raison de l’impact du recul des prix du phosphate dont l’effet surpasse celui de la baisse des coûts des matières premières et de l’augmentation des volumes de vente de roche et d’engrais.
Les coûts de production continuent de baisser grâce à la montée en puissance du pipeline, qui a entraîné des économies de coûts totales de 807 millions MAD au premier semestre de 2017 contre 436 millions MAD pour la même période lors de l’année précédente.
Le résultat d’exploitation pour le premier semestre 2017 a baissé à 3 094 millions MAD (311 millions USD) contre 4 073 millions MAD (418 millions USD) en 2016, essentiellement suite à la mise en service de nouvelles installations et des coûts d’amortissement y afférents.
Bilan et flux de trésorerie : à fin juin 2017, le compte de trésorerie et équivalents s’est élevé à 3 997 millions MAD (415 milliards USD). La dette financière nette a atteint 42 896 millions MAD (4,5 milliards USD), induisant un ratio de la dette financière nette / EBITDA de 3,45 au 30 juin 2017.
Second trimestre
Résultats opérationnels et financiers : le chiffre d’affaires du second trimestre a augmenté de 4% pour s’établir à 11 751 millions MAD (1,19 milliard USD) contre 11 279 millions MAD (1,16 milliard USD) pour la même période de l’exercice précédent. Comparé au premier trimestre, celui-ci enregistre une amélioration de 7%.La marge brute s’est accrue pour atteindre à 7 645 millions MAD (777 millions USD) contre 7 471 millions MAD (771 millions USD) au second trimestre de 2016.
L’EBITDA au deuxième trimestre s’est élevé à 2 567 millions MAD (262 millions USD), contre 3 023 millions MAD (312 millions USD) pour la même période de l’exercice précédent.Le résultat d’exploitation du deuxième trimestre s’est élevé à 1 193 millions MAD (122 millions USD) contre 1 685 millions MAD (175 millions USD) au deuxième trimestre de 2016.Les performances financières du second trimestre sont impactées des mêmes facteurs que ceux du premier semestre.
Faits, marquants du premier semestre : OCP poursuit son programme de développement industriel, avec des réalisations clés notamment sur la plateforme de JorfLasfar :
• Mise en service de la troisième unité de production d’engrais JFC 3.
• Construction d’une nouvelle ligne de soufre et d’une centrale électrique.
• Démarrage de la deuxième ligne de séchage.
Perspectives : La demande sur le marché des phosphates se maintient à des niveaux importants, soutenue par des fondamentaux stables et une baisse des prix des intrants des produits agricoles, soutenant ainsi la consommation au sein des principaux marchés d’importation, à savoir l’Inde, l’Amérique Latine et l’Afrique. La situation du marché des phosphates sur la deuxième moitié de l’année demeurera déterminée par le niveau de l’offre et des exportations chinoises. Dans cet environnement, l’OCP s’attend à surperformer la moyenne de l’industrie grâce à sa position de leader sur le marché.
L’année 2017 représente un tournant marquant pour l’OCP, avec l’aboutissement de la première phase du programme d’investissement. Ceci permettra d’augmenter considérablement nos capacités de production d’engrais et d’exportation de roche tout en générant des gains importants d’efficacité opérationnelle. Ces initiatives stratégiques consolident le leadership d’OCP et nous positionnent comme le principal bénéficiaire d’une reprise du marché, ce qui devrait nous permettre de capturer une part significative de la croissance de la demande dans les années à venir.
Navigator Jorf, transporteur d’ammoniac
Le ministère de l’Énergie et des Mines annonce que la mise à jour de la situation actuelle du patrimoine minier a relevé 1404 permis irréguliers dont 23 permis d’exploitation.Ces permis ont été annulés et leur liste a été envoyée au Secrétariat Général du Gouvernement pour sa publication au bulletin officiel dans l’objectif de les réattribuer à de nouveaux investisseurs conformément à la réglementation en vigueur, a ajouté le ministère dans un communiqué. Cette opération, qui entre dans le cadre de la stratégie de développement du secteur minier national, va rendre plus de 20.000 km² libre à la recherche et qui sera à la disposition des investisseurs du secteur.
Le communiqué du ministère rappelle que le nombre actuel de titres miniers est de 7023 titres miniers répartis sur tout le territoire national. L’analyse de la situation du patrimoine minier national a permis de constater que dans environ 80% des permis de recherche, les travaux ne sont pas menés d’une manière optimale. Cette situation influence négativement le développement du secteur minier national et entrave la découverte de nouveaux gisements, selon la même source.
Pour faire face à cette situation et relever ce défi, le programme a été lancé pour contribuer à la professionnalisation du secteur, rendre le nombre de permis inactif zéro, libérer les permis non actifs et par conséquent rendre les zones couvertes par ces permis libres à la recherche, lutter contre la spéculation et attirer de nouveaux investissements, poursuit le ministère.