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Décharge Oum Azza, quel paramètre

La mise en place des centres de transfert  pour la décharge contrôlée de Oum Azza , de 100 hectares, à Rabat  est gérée par Segedema, filiale du groupe Pizzornoen activité au Maroc depuis plus de vingt- trois ans déjà. Celui-ci a été créé il y a 30 ans , il est présent en France, au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie.

Le Groupe Pizzorno s’est implanté au Maroc en 1996 sur deux métiers que sont la propreté urbaine, la collecte des déchets ménagers et le Traitement, valorisation des déchets.Premier prestataire marocain en gestion de décharges contrôlées avec 1 millions de tonnes traitées et second prestataire en propreté urbaine, collecte des déchets avec 3 millions d’habitants desservis et 600 000 Tonnes collectés/an . Son volume d’activité y est équivalent à celui réalisé en France et représente 15% de son Chiffre d’Affaires.

Le prix facturé aux communes marocaines « est environ huit fois inférieure à celui facturé en France alors même que les charges d’exploitation sont comparativement plus élevées et les prestations pratiquement équivalentes » explique M. Prenant. L’équilibre économique de cette activité au Maroc est difficile à trouver. Le Groupe est présent dans tout le Royaume au travers une quinzaine de communes. Ces partenariats reflètent la même vision entre les deux parties à savoir une volonté de changer les mentalités en terme environnemental. Les contrats sont d’une durée généralement de 7 ans (pour les métiers de propreté urbaine) jusqu’à 20 ans (pour les métiers de traitement, valorisation) permet de mettre en place cette nouvelle politique environnementale.

Le groupe est conscient des efforts des communes partenaires malgré les retards de paiement subis. Dès lors, un effort particulier a été réalisé pour modifier les paramètres de cette équation économique à travers la valorisation de certains déchets collectés. Ceci représente une alternative au tri sélectif, « non viable économiquement au Maroc, même à moyen-terme, car trois fois plus coûteux » explique-t-il. En ce qui concerne les centres d’enfouissement technique, « nous sommes les plus avancés au Maroc, notamment à Oum Azza, dans les solutions globales au traitement des déchets. Dès leur entrée dans la décharge, les déchets sont orientés vers un centre de tri mécanisé (le seul au Maroc), la partie organique est sortie (afin de faire du compost), les matières valorisables sont récupérées, les déchets ultimes vont être réorientés en combustible de substitution pour les cimenteries », rappelle M. Prenant. L’amélioration de la qualité de vie des citoyens passe aussi par traiter l’ensemble des jus d’ordures. Aucuns jus ne rentrent dans les nappes phréatiques, ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de décharges du Royaume. M. Prenant souligne que « chaque année, 150 000 m3 de lixiviats infiltrent les nappes phréatiques voisines de la décharge de Mediouna ». Le projet mené à Oum Azza est exemplaire à plus d’un titre. Il a permis l’intégration des récupérateurs informels de la décharge d’Akrach visant à l’amélioration des conditions de travail et de vie des récupérateurs informels de la décharge de Rabat, sur laquelle travaillent environ 150 trieurs/récupérateurs et leur famille, et quelques grossistes. Ce projet « est très intéressant car nous y avons mis en place des mécanismes relationnels. Nous leur avons mis à disposition une infrastructure moderne qu’ils exploitent et auxquels nous rachetons les matières collectées ». Ce centre de tri permet de séparer les déchets organiques des déchets solides avec un tri matière dont « nous valorisons environ 5 à 7% de la quantité : bouteilles, pneus, plastiques divers… ». Un projet est en cours avec un cimentier local afin d’améliorer les qualités techniques de combustion des déchets ultimes et augmenter leur taux de PCI pour les utiliser. Il s’agit de méthaniser la matière organique pour récupérer le méthane et générer du compost

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