Depuis la signature de l’Accord de Coopération entre le Nigéria et le Maroc, les études menées par les cabinets internationaux sélectionnés ont démontré la viabilité technique et économique du projet de gazoduc, ce qui permet désormais d’associer les grandes sociétés internationales de pétrole et de gaz. Cette stratégie se confirme désormais par l’échange de visites entre les deux pays d’où la présence d’une délégation marocaine conduite par la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra à Abuja. Cette visite s’inscrit dans le sillage du comité de pilotage du gazoduc Nigeria-Maroc qui se réuni avec les grandes compagnies internationales Oil and Gas, opérant au Nigeria, apprend auprès de l’ambassade du Maroc au Nigeria.
Cette rencontre qui s’est déroulée en présence du nouveau PDG de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Mele Kyari, avait pour objectif de présenter l’état d’avancement du Projet de Gazoduc Nigeria-Maroc et de discuter, avec les sociétés gazières, des conditions préliminaires d’approvisionnement de ce gazoduc stratégique, précise la même source.
A l’issue de cette réunion, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Maroc au Nigéria, Moha Ou Ali Tagma, les sociétés participantes ont exprimé leur intérêt pour ce projet stratégique ainsi que leur volonté de poursuivre les négociations avec l’équipe chargée du projet.
Les deux parties ont souligné, à l’occasion, que ce projet d’envergure, né de la vision de SM le Roi et du président du Nigeria Muhammadu Buhari, a pour objectifs de développer l’intégration régionale de l’Afrique de l’Ouest, de livrer du gaz aux populations et aux industries tout en permettant au Nigeria d’assurer une nouvelle route pour exporter ses abondantes ressources gazières. Le projet permettra également l’accélération du développement économique et social des populations et assurera une source alternative de gaz pour l’Europe, ont-ils ajouté.
Par ailleurs, M. Kyari a mis en avant l’importance stratégique de ce gazoduc aussi bien pour le Nigéria et le Maroc que pour l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, en relevant que ce projet constitue « non seulement un débouché pour le gaz nigérian, mais il favorisera également le développement économique des pays de la sous-région« a-t-il expliqué.