La vision gouvernementale confère à la protection de l’environnement une place privilégiée dans la hiérarchie des priorités nationales. C’est donc dans cet esprit, et s’inspirant des Directives Royales que cette stratégie s’inscrit pour résorber le retard accusé dans la maîtrise de la gestion de l’environnement, restaurer les milieux naturels et valoriser les ressources environnementales, tout en répondant aux besoins des citoyens et des territoires pour un développement local durable.
Le souci de mieux appréhender les problématiques, de mobiliser tous les intervenants et de mettre en œuvre les programmes environnementaux prioritaires implique le choix d’une stratégie déclinée selon trois approches : territoriale, programmatique et partenariale ainsi que des stratégies sectorielles différenciées.
L’approche territoriale est axée sur le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire de la gestion de l’environnement de proximité, à travers l’accroissement des capacités des services extérieurs du département de l’Environnement, la création des Observatoires régionaux de l’environnement et du développement durable (OREDD) et la mise en place des Comités régionaux des études d’impacts sur l’environnement (CREIE).
Dans ce sens, les bases d’une représentation territoriale apte à répondre aux sollicitations et aux attentes des acteurs locaux seront, à terme, mises en place par ce Département. Il entend ainsi disposer de structures de proximité qualifiées et opérationnelles, à même de servir de points d’appui pour toutes les activités régionales et locales de protection de l’environnement.
Les OREDD constituent le prolongement de l’Observatoire national de l’environnement déjà opérationnel, et ont pour rôle principal :
• d’améliorer la connaissance de l’état de l’environnement au niveau régional,
• d’approfondir l’analyse des interactions environnement-développement,
• de développer la prospective pour définir les orientations stratégiques du développement local durable.
Ces structures sont donc appelées à devenir de véritables outils d’aide à la prise de décision au service des autorités locales.
La promulgation en novembre 2008 des décrets d’application de la loi 12-03 sur les Etudes d’impact sur l’environnement (EIE) marque une nouvelle étape dans le processus de décentralisation de la gestion de l’environnement. A cet égard, le département de l’Environnement a entrepris plusieurs actions réglementaires et de renforcement des capacités pour amorcer ce processus.
L’approche programmatique est motivée par le souci de mener à bien des actions intégrées et coordonnées assurant aussi bien la consolidation des efforts et des acquis que la durabilité des réalisations. A cet effet, 13 grands programmes ont été identifiés et lancés répondant ainsi à un souci d’efficacité et de durabilité dans l’action
L’approche partenariale elle, constitue l’un des piliers majeurs de la stratégie de proximité de ce département, basée sur l’implication des acteurs locaux dans la mise en œuvre des programmes de :
• gestion des déchets liquides et solides,
• remise à niveau environnementale des écoles rurales, coraniques et des mosquées,
• protection de la qualité de l’air,
• prévention de la dépollution industrielle et des risques,
• préservation et valorisation de la biodiversité,
• aménagement des espaces récréatifs urbains et périurbains,
• sensibilisation et éducation au respect de l’environnement.
Avec un triple objectif :
• fédérer les synergies,
• optimiser les ressources,
• assurer la complémentarité et la cohérence des actions engagées pour un développement harmonieux de chaque Région.
La mise en cohérence des trois approches est facilitée par la démarche du Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau et de l’Environnement qui a mis en place des conventions-cadres et des conventions spécifiques avec toutes les Régions et Provinces du Royaume. Les Régions sont donc appelées à prendre une part active dans la mise en œuvre des projets environnementaux prioritaires, définis de concert avec l’ensemble des partenaires, et dans l’installation des Observatoires régionaux de l’environnement et de développement durable.
C’est là un signal fort qui traduit l’engagement résolu de toutes les parties prenantes à cette dynamique, basée sur l’adhésion et la responsabilité collective de tout un chacun envers la préservation de l’environnement.