Environnement
Réchauffement climatique, la finance interpelée
4ème rencontre à Paris sur la Climate Finance Day
Le Maroc ne cesse de s’affirmer comme pole expérimentant et optimisant l’impact des Objectifs du Développement Durable (ODD). Et c’est à Paris, dans le cadre de la 4ème édition du »Climate Finance Day’’, que se redéfinit l’événement international annuel, tenue en mai 2015 à Paris en amont de la COP21. C’est une rencontre qui réunit les acteurs majeurs du secteur de la finance internationale, afin d’échanger et trouver des solutions financières aux problématiques du réchauffement climatique. Elle avait permis de prendre conscience que les enjeux climatiques ne pouvaient être du seul ressort de grandes institutions et des pouvoirs publics, et que le secteur financier avait son rôle à jouer.
Rappelons que la deuxième édition, organisée en novembre 2016 à Casablanca, en amont également de la COP22, sous l’égide de Casablanca Finance City (CFC), avait aussi thématisé sur la mobilisation du financement dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Paris. Quant à la troisième édition (décembre 2017 à Paris) organisée en amont du sommet international One Planet Summit, elle s’est focalisée sur l’accélération du processus de financements.
Cependant, lors de la Global Round Table, deux événements majeurs évoquaient la mobilisation du secteur financier, pour trouver des solutions aux problématiques du réchauffement climatique. Dans ce sillage l’expérience marocaine a été présentée sous la thématique ‘’Repenser l’impact pour financer les objectifs de développement durable’’. L’enjeu de la réalisation des ODD n’est pas uniquement financier, mais également environnemental et social.
Intervenant, le Directeur général de CDG Capital, Hamid Tawfiki, a souligné « que la stratégie nationale de développement durable (SNDD-2030), fixe des objectifs qui vont couvrir un périmètre beaucoup plus large que le financement du climat; mais aussi tous les aspects relatifs au développement: la gestion de l’eau, l’éducation, la lutte contre la pauvreté, etc.« , a-t-il expliqué.
S’agissant du concept de nouveaux business modèles, M.Tawfiki a affirmé que le Maroc peut s’enorgueillir de pouvoir innover et de trouver de nouveaux business modèles qui lui permettent de réaliser à la fois des impacts multiples et différents types d’objectifs de développement durable.‘’Au Maroc, nous avons l’opportunité de faire en sorte que l’on ne se limite pas uniquement aux modèles qui existent déjà, et qui ont été développés ailleurs dans les pays développés, mais d’être capables d’innover et de trouver de nouveaux business modèles qui nous permettent de réaliser des impacts multiples, ainsi que différents types d’objectifs de développement durable’’, s’est-il félicité.
En effet le panel ‘’Repenser l’impact pour financer les objectifs de développement durable’’ a essayé de voir comment est appliqué le concept de nouveaux business modèles dans les pays émergents comme le Maroc. La création d’un site pilote pour démontrer l’applicabilité de la mise en place des nouveaux business modèles avec des modes de financement innovants pour atteindre les ODD a été évoquée dans ce contexte.