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Phosphate et développement durable au Maroc

Pierre angulaire du développement économique, social et humain du Maroc, l’OCP a marqué cette dernière décennie, par la mise en place d’une stratégie de développement minier et industriel claire, son apport fédérateur et ambitieux à l’édifice du développement dans le Royaume.

C’est une action que fait sienne cette entité. Elle est  inscrite dans une culture de l’excellence et se nourrissant des valeurs partagées par ses collaborateurs, ses partenaires, ses sous-traitants et ses clients avec un seul impératif : Inscrire toutes ses actions dans une durabilité de la ressource et de la croissance.

Ainsi, cette stratégie se décline-t-elle en trois axes majeurs. Il s’agit d’abord de l’augmentation massive de la capacité de production en doublant celle d’extraction de la mine et en triplant la capacité de production des engrais. Ensuite, la vision OCP entend instaurer son leadership sur les coûts de production en devenant le producteur le plus compétitif du phosphate et de ses produits dérivés. Enfin, l’OCP vise une flexibilité industrielle et agilité commerciale lui permettant de s’adapter aux fluctuations du marché et de répondre à sa saisonnalité par une intégration totale de la chaîne de valeur allant de la mine jusqu’au marché, en passant par la transformation.

Nécessitant près d’une quinzaine de milliards de dollars entre 2008 et 2025, cette stratégie place clairement l’industrie du phosphate telle que pratiquée par l’OCP en véritable accompagnatrice de la montée des besoins agricoles dans le monde. En effet, avec la croissance de la population mondiale – plus de 53% entre 2000 et 2050 – les besoins de la production agricole mondiale ont enregistré une augmentation de 7,5 milliards de tonnes en 2015.

La production d’engrais devient donc cruciale. En tant que leader mondial, le Groupe OCP fournit 30% de toutes les importations mondiales de phosphate et de ses produits dérivés. Vitrine d’excellence marocaine à l’international, il prévoit d’augmenter sa capacité de production pour répondre à la demande mondiale.

Comptant parmi les cinq plus grandes sociétés d’engrais au monde, le groupe marocain entend donc profiter de cette situation pour constituer la continuité naturelle des actions d’influence du Royaume. Au point où nombreux sont les sujets où la confiance et la crédibilité dont jouit le Maroc à l’international sont directement reliées à celles accordées aux activités OCP. Les relations avec les différents marchés financiers en sont la preuve. Dans cette optique, il est intéressant de mettre en exergue la dernière levée de fonds pratiquée par l’OCP à l’international. En effet, en vue de la réalisation de son programme d’investissement, le groupe a émis un emprunt obligataire portant sur 1,85 milliard de dollars US. 300 millions ont été levés à 30 ans au coupon de 6.875%. Ces obligations sont cotées à l’Irish Stock Exchange (Bourse de Dublin) et sont notées (BBB) par Fitch Ratings et (BBB-) par Standard & Poors. Elles ont été placées exclusivement auprès d’investisseurs institutionnels qualifiés, gestionnaires de fond, banques et banques privées situés aussi bien aux Etats Unis, au Royaume-Uni, en Europe qu’au Moyen-Orient.

Fort de la confiance de ses partenaires mondiaux, et disposant d’assise financière confortable lui permettant de mener à bien la totalité de son plan d’investissement, OCP qui a inscrit les valeurs d’excellence et de partage dans son ADN, n’en oublie pas pour autant son ancrage régionale, inspiré en la matière par les orientations stratégiques tracées par les plus hautes autorités de l’Etat. En effet, en termes de développement agricole, le continent africain constitue un terrain fertile pour mettre en pratique les orientations stratégiques marocaines. En février 2014, SM Mohammed VI effectua une tournée qui l’a amené vers plusieurs pays subsaharien. Elle a connu la conclusion de nombreux partenariats Sud-Sud, basée sur des principes de partage des gains entre Marocains et leurs partenaires africains.

Conclusion de nombreux partenariats Sud-Sud

Phosphate marocain pour une fertilisation raisonnée en Afrique

C’est dans ce cadre qu’entre le projet maroco-gabonais qui s’appuie sur une intégration de ressources naturelles du Maroc (phosphate) et du Gabon (gaz), pour la production d’engrais phosphatés. Visant clairement à contribuer à la Révolution Verte Africaine, nécessitant plus de 10 millions de tonnes d’engrais phosphatés dans les prochaines années, ce partenariat se déploie aussi bien au Gabon qu’au Maroc. Le pays d’Afrique de l’Ouest accueillera une unité de production d’ammoniaque à partir du gaz gabonais et une unité de production d’engrais phosphatés, alors que le Maroc abritera deux unités de production d’acide phosphorique à partir du phosphate marocain et une unité de production d’engrais phosphatés. La capacité totale de production des deux complexes intégrés sera de l’ordre de 2 millions de tonnes d’engrais. Plus de 2 milliards de dollars seront investis conjointement dans ces actifs industriels.

On estime que cet ensemble industriel aura, à terme, la capacité de couvrir au moins 30% de la demande totale du continent. Les engrais produits seront commercialisés et acheminés depuis le Maroc et le Gabon, à travers des corridors régionaux qui se verront ainsi dynamisés. Le projet permettra la promotion d’une fertilisation raisonnée en Afrique à travers la production d’engrais adaptés aux sols et aux cultures locales et accessibles aux fermiers africains. Il s’accompagnera également de mécanismes d’appui aux agriculteurs (carte de fertilité, caravanes OCP, etc.). Enfin, cette initiative contribuera à la création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects au Gabon, auMaroc et dans d’autres pays de la région.

Et pour le déploiement de ses activités en Afrique, OCP intègre fortement la logique environnementale matérialisée par une gestion optimale de l’eau et de l’énergie ainsi qu’un respect strict des normes environnementales de dernière génération (réduction des émissions de CO2, etc.). En outre, cette volonté de partage des connaissances et du savoir-faire touchera également le développement des compétences et de l’expertise des différentes ressources humaines africaines. Des programmes de formation professionnelle ciblés permettant de faire bénéficier les différents gouvernements amis du Maroc de mettre à niveau leurs compétences agraires.

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