Mines Géologie
Salon international des mines et carrières (SIMC)
Les mines en manquent d’une nouvelle loi
Les tendances minières mondiales sont de nature à rassurer les investisseurs et les pays producteurs.
L’activité minière à long terme devient plus rentable, grâce à une demande mondiale croissante des matières premières. Dans cette mesure, la recherche de nouvelles niches d’investissement devient stratégique pour la pérennité de l’activité, avec en parallèle l’adoption de nouveaux procédés d’exploitation et de technologie innovante.
La politique minière marocaine s’inscrit toutefois dans une perspective de mutations, compte tenu des
contextes international et régional, offrant d’énormes opportunités. Marquée par l’ouverture à la concurrence, la stratégie nationale devra s’inscrire dans une démarche ciblant les marchés mondiaux des matières premières. Et pour se faire, elle devait s’inscrire dans une synergie à fortes composantes sectorielles, en mesurant la nécessité, combien impérieuse, d’une révision partielle ou générale des textes régissant le domaine.
Le cas du Maroc dans cette industrie, en dépit des bonnes intentions, prête des structures à confusion datant des temps du protectorat, notamment le Dahir du 16 avril 1951. Comment se fait-il donc que la seule loi régissant le domaine demeure jusqu’à nos jours en vigueur ? Il est temps donc de la revoir. Rappelons que dans ce contexte et depuis quelque temps, les professionnels agissant dans le domaine ne cessaient de multiplier des appels pour que soit révisée une telle loi devenue caduque. Entravant toute initiative de créativité dans le secteur, et contraignant tout apport d’investissements pour drainer des capitaux capables de permettre au secteur un décollage probant, cette loi risque de faire tomber en désuétude toute action de progression dans la recherche minière.
Sachant que ce domaine est aujourd’hui en mesure de contenir une proportion importante de mains d’oeuvre, et au delà lutter contre l’exclusion et la précarité sociale. C’est dans ce contexte que le secteur privé, prisé comme moteur de croissance, est appelé à faire bouger les secteurs minier et celui des carrières, compte tenu des moyens financiers considérables à mobiliser. D’importantes actions ont déjà été réalisées dans le cadre de partenariats «Public-Privé» innovants; mais cela reste en deçà des ambitions.
L’évolution de ses secteurs doit naturellement, s’inscrire dans un surcroît de coopération internationale, pour assurer le transfert du savoir-faire et le renforcement des compétences. Il y a aussi lieu de développer la capacité de projection et mettre les moyens au service de l’anticipation, du veille technologique et de la compréhension pour contenir les mouvements profonds que coûte que coûte façonneront les marchés de demain.
C’est dans ce contexte qu’est venu le SIMC 2012, premier salon international des industries liées à la mine et aux carrières au Maroc, du 5 au 8 Décembre 2012, à Casablanca, avec comme principaux objectifs, entre autres, faire asseoir les professionnels et les intervenants du secteur en forum de rencontres, de concertations et d’échanges d’expériences en vue d’offrir une occasion propice aux officiels, professionnels, fédérations et associations professionnelles, entreprises, prestataires de services, industriels et tout intervenant direct ou indirecte du secteur. Une rencontre aussi qui a permis d’appréhender les avancées et les changements réalisés dans le secteur, de comparer les expériences et de développer des partenariats avec des exposants et participants étrangers, dans le seul but est d’aller de l’avant dans un secteur en pleine expansion.
Les journées de la manifestation seront étalées sur plusieurs ateliers appuyés par des présentations à travers trois espaces dédiés : au forum où se dérouleront les différentes figurations, conférences et panels scientifiques; aux rencontres B2B entre professionnels , bailleurs de fonds et investisseurs
agissant dans le secteur et en dernier aux innovations technologiques et équipements dans le domaine des mines et carrières.
Rédaction