Mines Géologie

Mine Aïn Tekki

Le plein tournant industriel du sel gemme

L’exploitation des gisements de sel au Maroc se développe à l’abri de toute concurrence régionale, mais nécessite une mise à niveau pour qu’elle puisse être plus attractive de capitaux. Elle manifeste en sorte un certain retard sur les plans exploitation et traitement capables de la mieux desservir.

Apparemment et d’après certaines informations cette mine se développe dans l’ombre de l’ONYM qui doit lui permettre un accroissement multidimensionnel. L’absence de communication dans ce sujet, fait que les estimations en réserves de cette mine et leur capacité en terme de commercialisation relèvent de la spéculation littéraire. On ne peut se permettre de faire diagnostiquer une telle exploitation ni même se faire un schéma sur le profit que génère une telle entreprise.
Depuis début 2010, les exportations ont augmenté de manière significative, c’est dû aux intempéries qui se sont rebattues sur l’Europe que la demande a pris de telles dimensions. Le phénomène est récent.
Et on ne peut plus se résilier à la seule demande locale. Aujourd’hui la commande est de mise du fait du climat. Entre autres le fait des intempéries favorise la commercialisation.
Suite à celles-ci, les pays européens se sont mis à importer du sel en provenance de pays méditerranéens et notamment du Maroc. Généralement, les exportations sont de quelques quintaux de sel par an.
Mais l’année précédente, la quantité a augmenté jusqu’à des milliers de tonnes, ce qui est plutôt exceptionnel. C’est surtout en France et en Allemagne que les exportations ont été remarquables. Face à cette crise, le sel marocain présente des atouts non négligeables, il se chiffre à 60 euros la tonne hors taxe. En France, les prix montent jusqu’à 280 euros la tonne. Même avec les frais de transport, le sel marocain reste compétitif. De plus, il se distingue par sa qualité, il est de classe A, car sa teneur est très élevée par rapport au sel produit en Europe. Une autre qualité non moins importante réside dans sa spécificité sèche.
Exporté en vrac, par sachet de 20 ou 50 kg, le sel provenant des carrières n’est pas raffiné. Il est simplement enrichi d’un produit anti-mottant. Il permet de faciliter le salage des routes. Le sel est transporté par voie maritime pour être ensuite distribué par camion vers les localités européennes.
Le seul exportateur du sel marocain est la Société sel de Mohammedia (SSM), filiale à 100% de l’ONHYM (Office national des hydrocarbures et des mines). C’est du sel gemme, il a connu des records de vente depuis 2006. Plusieurs commandes provenant de nombreux pays d’Europe comme: l’Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Italie, la Belgique ont eu acquisition du produit. La mine Aïn Tekki, située à 12 km au sud-est de Mohammedia, est la principale mine de sel au Maroc. Le gisement s’étend sur 80 kilomètres (de Berrechid à Mohammedia).
Son rythme de production annuelle est de l’ordre de 500.000 tonnes par an, destinées au marché local et à l’export. La capacité de production de la mine peut être portée à 1 million de tonnes par an. Ce sel est utilisé principalement pour le déneigement des routes, l’électrolyse et la préparation des
aliments de bétail.
Les pays industrialisés occidentaux utilisent environ 70% de la production totale de sel. Les industries chimiques utilisent le sel (chlorure de sodium) comme matière première pour produire du carbonate de sodium synthétique, et pour produire du chlore et de la soude caustique par électrolyse.

Produits commerciaux
– Le chlore est particulièrement important pour l’industrie chimique. Son plus grand champ d’application est la production du chlorure polyvinylique (PVC). Grâce au chlore, on réalise des produits importants, tels que le phosgène, l’oxyde de propylène, les hydrocarbures chlorés, l’acide chlorhydrique, l’hypochlorite de sodium (eau de javel) etc. En Europe, les étapes de transformation du chlore ont principalement lieu sur les sites de production.
– La lessive de soude est un liquide incolore et visqueux. C’est la forme de soude caustique la plus courante, car facile à utiliser.
Elle est disponible sur le marché des concentrations variant généralement de 30 à 50%. La construction, les papetiers et l’automobile, l’agriculture, l’industrie alimentaire et les fabricants de textile sont les principaux utilisateurs.
– Le carbonate de sodium entre dans la fabrication de produits de grande consommation : le verre, le savon, la lessive, la colle, les adhésifs et est également utilisé dans de nombreux processus chimiques de base.

La saumure.
Les principes chimiques thermodynamiques et cinétiques ne sont pas détaillés ici. L’industrie produit simultanément du chlore et une solution caustique (hydroxyde de sodium) par la décomposition d’une solution de sel dans de l’eau. Il y a également production d’hydrogène. Une unité de production industrielle comporte une série d’opérations. Dans le procédé d’électrolyse, une solution est décomposée par électrolyse par un courant continu. Le plus souvent, en Europe, on utilise pour ce procédé du chlorure de sodium (éventuellement de potassium). Il existe aussi d’autres procédés qui sont mis en oeuvre, tels que l’électrolyse de l’acide chlorhydrique ou du chlorure de sodium fondu, mais ils ne représentent que 3 % environ de la capacité totale de production de chlore en Europe.
Il existe trois procédés de base pour produire du chlore par électrolyse, dans lesquels la nature de la réaction à la cathode dépend du procédé considéré. Ce sont le procédé à électrolyseur à membrane (cellule
de Griesheim, 1885), le procédé à électrolyseur à mercure (cellule Castner-Kellner, 1892) et le procédé à électrolyseur à membrane (1970). Chaque procédé utilise une méthode différente pour que le chlore produit à l’anode reste séparé de la soude caustique et de l’hydrogène produit, directement ou indirectement, à la cathode.

Source/ E et M

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