«Nous comptons sur votre mobilisation à nos côtés pour réussir cet événement d’envergure mondiale et vous invitons à faire de la COP 22 une étape importante du développement d’un Maroc émergeant», a déclaré Salaheddine Mezouar, président de la COP 22 et ministre des Affaires étrangères et de la coopération, lors d’une rencontre tenue récemment à Rabat avec les opérateurs économiques.
Pour illustrer l’importance du partenariat public-privé, appellation qui désigne un ensemble de modalités de coopération entre les deux parties, Saïd Mouline, responsable du pôle éponyme au sein du comité de pilotage de la COP 22 de Marrakech, a donné l’exemple de la station solaire Noor d’Ouarzazate réalisée à 75% par des financements privés.
Lors du lancement, le 14 juin à Casablanca, de la «COP Academy», celui qui est également directeur de l’Agence de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique avait estimé à 70% le taux d’intégration de cette centrale solaire dotée d’une capacité de 580 MW pour un investissement de 24 milliards de DH. Il dira également que dans le secteur de l’énergie éolienne, 19 groupements privés sont actuellement intéressés par des investissements au Maroc.
À ce sujet, Othman Benjelloun, le patron de BMCE Bank, a déclaré que «les banques marocaines ont, d’ores et déjà, intégré dans leur culture les nouvelles contraintes liées aux changements climatiques. Aujourd’hui, elles œuvrent à la décarbonisation de leurs actifs de manière à être conformes aux normes internationales», a-t-il dit. Pour décarboniser son économie, le Royaume s’est engagé, à l’horizon 2030, à réduire de 13% ses émissions de gaz à effet de serre pour un effort financier national de 10 milliards de dollars.
Ce plafond pourrait atteindre les 32% avec un appui financier international de 35 milliards de dollars qui pourrait provenir du Fonds vert pour le climat. «Nous avons la chance d’avoir au Maroc un secteur privé organisé. Ce dernier doit montrer au reste du monde qu’il a un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques et cela représente aussi un investissement», a déclaré Saïd Mouline.