Un laboratoire de collecte des données est enfin mis en route pour mesurer la qualité de l’air, et pratiquer des prélèvements destinés à enregistrer des mesures sur sa qualité qui pourront atteindre jusqu’à 60 mètres de hauteur. En effet, c’est une technique de surveillance de la pollution assistée par des unités mobiles lancées conformément aux orientations stratégiques de développement durable.
Selon des explications fournies lors de la visite du chef du gouvernement et de la secrétaire d’Etat à l’environnement sur le laboratoire, ce dernier dispose d’une unité mobile sensée faire «des prélèvements chaque 10 secondes» explique un technicien. Ce prélèvement instantané permet de faire des analyses dans cette unité dotée d’équipements «normalisés» qui attirent de l’air pour l’analyser. Cette unité est également destinée à mesurer les émissions des cheminées d’usines. Notant que le LNESP dispose de plus d’une unité mobile consacrée à la mesure de l’air ambiant et dont les résultats sont comparés aux normes. De plus, il fournit des prestations, coûtant un million DH, à des entreprises comme Amendis. Il est aussi prévu que ce laboratoire fournisse des prestations aux collectivités locales, dans le cadre du programme national de l’air, qui prévoit la mise de stations à la disposition des régions. Cela étant, l’occasion en est ainsi pour des voitures électriques qui sont au nombre de cinq. Ces véhicules se distinguent par leur «silence» lors de la circulation. Sachant que le département chargé du développement durable est le premier à en disposer pour l’heure. Un équipement pourvu de cellules de prélèvements d’eau entre autres.
Pour sa part, la secrétaire d’Etat Nezha El Ouafi estime que la pollution de l’air engendre des pertes de l’ordre de 10 milliards DH, soit 1,4% du PIB. Et annonce à l’occasion, qu’un deuxième programme national, portant sur la qualité de l’air, est concocté avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. Prévoyant la création de «29 stations de mesure de la qualité de l’air».
Ceci dit que dans les années à venir, le Royaume sera couvert de 101 stations dotées d’appareils de mesure. «Huit commissions techniques ont été créées pour travailler sur la qualité de l’air», enchaîne-t-elle. Selon ses dires, douze commissions régionales seront créées, dans le cadre d’observatoires régionaux, pour se pencher également sur la qualité de l’air avant de fournir un rapport à cet effet.
