Vendredi dernier Casablanca enregistre pour la première fois dans l’anale de ses sorties une marche pour le climat. Des centaines de jeunes se sont mobilisés pour attirer l’attention sur les dangers grandissants du réchauffement de la planète n’épargnant pas notre pays particulièrement la capitale économique.
Le rassemblement, qui s’est déroulé à la corniche d’Ain Diab, intervient pour se mettre au pendule de la continuité et s’inscrire dans la « Grève mondiale » pour le climat qui a mobilisé des millions de personnes dans plus de 150 pays. Un appel pour rappeler aux gouvernements et aux entreprises leur responsabilité d’agir face à l’urgence climatique. Cette marche coïncide donc avec la tenue du Sommet de l’ONU pour le climat qui visait à pousser les pays à revoir leurs engagements pris lors de l’Accord de Paris en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Ces engagements ont été estimés insuffisants pour combattre la catastrophe climatique en cours. Pour s’en tenir à +1,5°C, les efforts des pays doivent être multipliés par cinq et la neutralité carbone atteinte en 2050, estime l’ONU.
Parrainée par AESVT-Maroc, Greenpeace et l’AMCDD, qui ont organisé, le même jour, des mobilisations à Demnate, Fès et Rabat, après la première marche de Marrakech rassemblant un millier de personnes il y a une semaine, les jeunes Marocains et particulièrement Casablancais se joignent cependant à la dynamique de leurs semblables dans le monde pour dénoncer le non-respect par les gouvernements de leurs engagements compris dans les accords sur le climat, a souligné à la MAP le président de l’Association des enseignants de la vie et de la terre (AESVT), Abderrahim Ksiri.
Au nom de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), le message de ces jeunes vise les décideurs pour les amener à assumer leurs responsabilités, parce que la première victime du réchauffement n’est autre que les générations montantes.
EMC/MAP