Environnement
Changement climatique et sécurité alimentaire en Afrique
Engagement canadien en Afrique, quel apport?
Depuis un certain temps le Canada poursuit son ouverture sur le Continent africain dans les domaines des mines et de l’environnement. Se référant au Maroc dans le secteur climat, via le Centre de compétences en changement climatique « 4C Maroc », le Canada renforce une coopération tripartite Maroc-Canada-Afrique qui représente une opportunité pour relever les défis liés aux changements climatiques surtout, et la sécurité alimentaire en particulier. Se faisant, une mise au point d’un centre ouvert sur l’ environnement national et africain, constituant une plateforme de promotion et de coopération nord-sud-sud et sud-sud, s’estampille . Toutes les initiatives entreprises par le Royaume pour lutter contre le changement climatique nécessitent un soutien international en matière de financement, de développement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités, « la coopération nord-sud et nord-sud-sud pourrait jouer un rôle très primordial dans ce sens », disait Mme El Ouafi lors de la première édition de la journée du Maroc-Canada-Afrique.
A cet égard Mme El Ouafi a mis en avant « l’importance pour les pays subsahariens de s’engager dans l’adaptation au changement climatique, et aux pratiques agricoles efficaces pour les cultures, l’élevage et l’amélioration de la production alimentaire« . Et partant, « l’amélioration de l’irrigation pour faire face au problèmes de la rareté en eau, incitant les agriculteurs d’adopter de nouveaux procédés et de nouvelles pratiques économes en eau« , a-t-elle relevé.
Cette journée jalonne en effet les bases d’un pont permanent entre le continent africain et le Canada, suggérant une meilleure interaction avec les recommandations d’institutions internationales telle que la Banque mondiale etc… Pour sa part M.Alain Olivier, directeur du Bureau du Québec à Rabat, a mis en exergue le soutien du gouvernement québécois en matière de coopération climatique avec l’Afrique à travers un programme de collaboration, lancé en 2016, afin d’aider les pays vulnérables aux changements climatiques à se prémunir contre les enjeux de sécurité alimentaire et à améliorer la qualité de l’environnement et de l’eau. Le gouvernement du Québec, a-t-il rappelé, investi des moyens grâce à son fonds vert pour créer des collaborations notamment avec des partenaires comme le Maroc, mais aussi avec des pays subsahariens.
Cela va de la question de l’environnement appréhendée en pays d’Afrique. Ainsi le président de l’université Ouaga II au Burkina Faso, Adjima Thiombiano, s’est félicité de la mise en place d’une plateforme se vouant comme moyen fédérateur de plusieurs pays africains, en vue de faire face aux grands défis posés par les changements climatiques et la sécurité alimentaire, notant par la suite que la plateforme favorise également la formation professionnelle des jeunes universitaire pour les doter des compétences et des moyens requis en matière de changements climatiques.
Pour le maire de la ville de Kénitra M. Rebbah « la plateforme, explique t-il, va permettre des formations spécialisées en changement climatique pour les jeunes évoluant à l’université, dans le but d’appuyer les projets de développement durable dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, de développer un manuel des compétences dans les métiers de l’environnement et, sur le long terme, d’appuyer des partenariats tripartites qui sont dans l’alignée des priorités tracées par SM le Roi Mohammed VI » conclut-il.
Organisé par l’Institut supérieur des hautes études en développement durable, sous le thème « changements climatiques et sécurité alimentaire en Afrique », la journée canado-maroco-africaine a été couronnée par la signature d’une convention entre l’Institut supérieur des hautes études en développement durable, le consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques du Québec « Ouranos » et différentes institutions marocaines, ivoiriennes, sénégalaises et du Burkina Faso.
EMC avec MAP