Environnement
Environnement : Le Maroc doté d’un nouvel observatoire
La station hydrologique de la ville de Mechrâa Bel Ksiri, dans la province de Sidi Kacem, s’est dotée d’un observatoire de l’hydrosystème fluvial, un dispositif de mesure à haute résolution de la pollution ou de la dégradation de la qualité des milieux du bassin versant du Sebou.
Ayant pour mission la mesure en continue de l’ensemble des paramètres physico-chimiques de base, mais aussi certains polluants organiques (pesticides) et inorganiques (métaux lourds) des milieux aquatiques du bassin versant du Sebou, en amont du barrage de garde et de la ville de Kénitra, cet observatoire baptisé “O’Sebou”, mis en service mercredi, consiste en l’installation d’un dispositif de mesure in situ et à haute résolution, en tant que système d’alerte vis à vis de la pollution ou de la dégradation de la qualité des milieux.
Né d’une collaboration entre l’université Ibn Tofail, l’Agence du bassin hydraulique du Sebou, l’Agence de l’eau Artois Picardie (France) et l’Institut polytechnique de Toulouse (France), cet observatoire vise à répondre aux enjeux et questions relatifs à l’hydrosystème du bassin du Sebou, à savoir la contribution respective du changement climatique et des activités socio-économiques aux modifications de la biodiversité et du fonctionnement des hydrosystèmes et des écosystèmes, les interactions entre les pratiques et les services écosystémiques, ainsi que les relations entre la disponibilité en ressources, leur accès et la structuration des populations humaine.
Par ailleurs, cette nouvelle installation scientifique, qui constitue également un laboratoire pour les classes vertes et les travaux pratiques des étudiants, confère une portée pédagogique pour les étudiants, à travers l’accueil de visites scolaires.
A ce titre, d’après le comité scientifique de suivi de l’observatoire, chaque année, une cinquantaine de jeunes, âgés de 16 à 23 ans, du bassin Artois Picardie et du bassin du Sebou, pourront participer à des séances plénières, à des échanges, à des groupes de travail et à des rencontres avec des experts de l’eau dans le cadre d’une école hydro-écologique franco-marocaine.
En outre, l’observatoire O’Sebou représente un moyen pour les partenaires de ce projet de communiquer autour des observations et du suivi des recherches qui y seront développées, ainsi qu’autour des actions qui seront menées à l’adresse du grand public, des associations actives dans le domaine de l’environnement, des usagers et des collectivités territoriales.