Environnement
Qualité de l’air
Emissions de vapeurs nocives des stations-service
Qualité de l’air et émissions de vapeurs nocives des stations-service dans l’environnement. La Commission a proposé début décembre un projet législatif pour garantir le captage et le recyclage des vapeurs d’essence nocives, pour l’environnement et la santé, qui se dégagent lors du ravitaillement en carburant des voitures dans les stations-service.
L’objectif est que les pompes à essence des stations-service de l’UE doivent se doter d’équipements qui permettent de récupérer 85 % au moins de ces vapeurs nocives. Selon l’UE, les vapeurs d’essence contiennent en effet du benzène, une substance cancérogène, et contribuent à la formation d’ozone au sol, un des polluants atmosphériques les plus nocifs pour la santé humaine et l’environnement.
Pour Stavros Dimas, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement, « cette proposition améliorera la santé des citoyens européens. Elle contribuera à relever les niveaux de qualité de l’air en limitant les émissions de deux polluants nocifs: l’ozone troposphérique et le benzène. »
Selon la directive proposée par la Commission européenne, « les pompes à essence de toutes les stations-service nouvellement bâties ou ayant subi une rénovation importante et dont le débit est supérieur à 500 m3 d’essence par an devront être équipées de systèmes de la phase II de la récupération des vapeurs d’essence ou «PVR – phase II» (Petrol Vapour Recovery).
Toutes les stations-service, quelle que soit leur taille, situées en dessous de locaux d’habitation, devront aussi installer ces équipements. Les stations-service existantes de plus grande taille, dont le débit est supérieur à 3 000 m3 par an, devront aussi appliquer la PVR – phase II d’ici à 2020. »
Tout est en place
« Les équipements PVR – phase II sont déjà installés dans les stations-service de près de la moitié des États membres. La directive proposée étendra cette pratique à l’ensemble de l’UE, ce qui permettra de réduire encore les émissions » de vapeurs nocives des stations-service dans l’environnement, précise la Commission européenne.
Les vapeurs d’essence contiennent un mélange d’hydrocarbures, notamment du benzène, une substance cancérogène pour l’homme pour laquelle il n’existe pas de seuil de sécurité connu. Une valeur limite fixée pour la qualité de l’air en ce qui concerne le benzène entrera en vigueur dans l’UE en 2010.
Les hydrocarbures réagissent également dans l’atmosphère pour former l’ozone au sol, qui peut être transporté sur des centaines de kilomètres dans l’air. Contrairement à la couche d’ozone stratosphérique qui nous protège contre les rayonnements ultraviolets nocifs, l’ozone troposphérique est néfaste pour la santé humaine et les écosystèmes dans l’environnement.
La Commission européenne précise que chez l’homme, l’exposition à l’ozone a des effets qui vont de l’irritation des voies respiratoires à l’inflammation pulmonaire voire, dans les cas graves, au décès des sujets les plus vulnérables. Aucun niveau d’exposition à l’ozone ne présentant aucun danger n’a encore été déterminé. En ce qui concerne l’environnement, les dommages dus à l’ozone constituent le problème de pollution atmosphérique régionale le plus grave qui affecte les forêts, la végétation et les cultures agricoles en Europe.
« Tous les États membres doivent prendre des mesures pour s’attaquer à la pollution par l’ozone dont les concentrations actuelles dépassent largement, dans toute l’Union européenne, les valeurs cibles fixées par la Communauté aux fins de la protection de la santé. La pollution de l’air dans l’Union européenne, et plus particulièrement celle due aux particules fines, mais aussi, dans une moindre mesure, celle due à l’ozone troposphérique, est responsable, selon les estimations, du décès prématuré de près de 370 000 citoyens chaque année et réduit l’espérance de vie moyenne de neuf mois » précise la Commission européenne. Cette proposition sur la qualité de l’air et la limitation des émissions de vapeurs nocives des stations-service dans l’environnement sera soumise au Conseil et au Parlement européen pour examen dans le cadre de la procédure de codécision.