Environnement
Le surpeuplement perturbe l’équilibre urbain de Casablanca
selon le rapport onusien sur le changement climatique
Nos grandes villes, en particulier la ville de Casablanca, sont aujourd’hui menacées plus que jamais par le changement climatique. Dans un rapport, publié ce mercredi par la conférence de l’ONU pour l’environnement, sont épinglées aussi un ensemble de villes africaines dont les deux tiers des zones urbaines en raison de la hausse de la population et d’infrastructures médiocres. L’urgence de mettre en application les mesures décidées à la COP21 en 2015 à Paris, et celles aussi de Marrakech en 2016 est manifeste. Le réchauffement de la planète pourrait mettre un coup d’arrêt à la croissance des villes les plus dynamiques dans le monde, prévient l’Organisation des Nations unies. L’« index de vulnérabilité au changement climatique 2018 » publié par le cabinet de consultants Verisk Maplecroft utilise une cinquantaine de données existantes, allant des modèles climatiques aux facteurs économiques, en passant par les projections démographiques. Et avec la hausse de la population les perturbations liées aux événements météo risquent d’augmenter. «La hausse de la population urbaine à cette allure va sans aucun doute intensifier le profil de risque déjà alarmant de la ville », selon les auteurs, qui pointent du doigt les problèmes auxquels font déjà face les mégalopoles africaines, le manque d’accès à l’eau potable et à l’habitat s’affichent comme handicapant.
Le rapport « évalue la capacité à résister aux chocs climatiques et c’est cela qui fait que les villes africaines sont plus à risque que le reste du monde », a commenté Niall Smith, analyste chez Verisk Maplecroft.
Certaines des villes les plus peuplées de la planète, comme New Delhi, Bombay, Mexico, Karachi, ont un « risque élevé » de voir le changement climatique infliger des dommages à leurs économies et leurs populations, indique également le rapport.