Economie

Opportunités d’export et d’investissement post pandémie : l’ASMEX accompagne les exportateurs marocains

Dans le cadre de la série de rencontres organisées pour accompagner les exportateurs et les aider à relancer, maintenir, voire développer leur activité post-pandémie, l’Association Marocaine des Exportateurs, en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting, se sont penchés, le 30 septembre, sur le marché britannique et sur les opportunités à saisir après le Brexit.

Pour le président de l’Asmex, M. Hassan Sentissi Idrissi, il n’y a pas de doute, « les cartes mondiales du business sont en profonde mutation. Les différents scénarii qui se profilent à l’horizon pour la reprise économique mondiale comportent certes des challenges et des difficultés mais représentent aussi des opportunités dont le Maroc peut tirer profit. C’est le cas par exemple pour le marché britannique qui est très prometteur ».

En effet, le pays était déjà en pleine mutation en prévision de l’après Brexit et la crise sanitaire a freiné l’élan des opérateurs économiques. Aujourd’hui, les experts confirment que le rebond économique enregistré par l’activité économique britannique (+2,4% en mai, +8,7% en juin et 6,6% en juillet) ouvre de nouvelles opportunités pour les exportateurs marocains.

« Le Royaume-Uni et le Maroc œuvrent ensemble pour développer et renforcer leurs relations diplomatiques et économiques. L’accord bilatéral, signé en 2019, donne aux exportateurs marocains une longueur d’avance sur des pays concurrents pour profiter de la reprise post pandémieet, à partir de 2021, de l’après Brexit», soutient Raphael Tirat, expert en développement commercial et recherche de partenaires commerciaux au Royaume-Uni.

Il explique d’ailleurs que l’accord prévoit entre autres avantages commerciaux le commerce des produits industriels en franchise de droits ainsi que la libéralisation des échanges de produits agricoles, agro-alimentaires et de la pêche.

Actuellement, les exportations marocaines vers le Royaume Uni sont en majorité constituées d’équipement électrique et électronique, d’automobile, de textile, des produits agroalimentaires et des phosphates. En terme d’importations, la demande britannique porte sur les machines et équipements de transport, les produits chimiques, les produits alimentaires avec un très grand potentiel pour le Maroc en terme de fruits et légumes et de produits Halal. Un potentiel énorme pour l’offre exportable marocaine.

A lui seul le marché du Halal est en croissance soutenue avec une population de consommateurs de 4,1 millions de personnes, amenée à passer à 13 millions à horizon 2050. A noter que le marché britannique vaut aujourd’hui 4,5
milliards de dollars et devrait croître de 5% annuellement dans les prochaines années.

Les autres secteurs sur lesquels le Maroc a des atouts considérables sont le textile et cuir, l’automobile et l’aéronautique ainsi que l’offshoring.

Pour bien aborder le marché britannique dans le contexte actuel, M. Tirat recommande aux opérateurs marocains de passer par des partenariats avec des entreprises sur place et/ou proposer des offres groupées, notamment
pour des produits tels que les maraichages ou les produits organiques bio (argan, produits cosmétiques naturels…).

En terme de logistique et de procédures douanières, l’expert affirme que le Royaume-Uni est en train de mettre en place un système informatique performant qui favorisera et sécurisera les flux commerciaux.

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