L’exploitation de la petite mine et les aléas réglementaires

On peut affirmer aujourd’hui que « l’exploitation minière à petite échelle » est devenue une activité en pleine expansion au Maroc et dans de nombreux pays africains. En effet, le développement de cette activité a pris une telle dimension qui se traduit par la tenue de nombreuses réunions et le 1er Salon des mines et carrières en avait fait état. Exprimant par ce fait la tenue de plusieurs conférences à base d’études, allant des aspects législatifs, réglementaires qu’organisationnels.
Ceci explique pourquoi la plupart des études y ont été consacrées, à l’heure où l’exploitation des matériaux de construction commence à prendre de l’importance, doivent servir de vecteurs aux pouvoirs publics d’apporter des corrections aussi bien environnementales que sécuritaires.
En raison de leur grande valeur, ces minéraux se commercialisent facilement même en petite quantité. De ce fait, ils n’exigent ni une infrastructure spéciale de transport, ni des équipements lourds, encore moins le stockage. En outre, ces minéraux n’ont pas besoin d’être nécessairement transformés avant d’être vendus. En d’autres termes, même à l’état brut, ils trouvent aisément acquéreur. L’exemple des mines de Touisit au nord du Royaume et aussi dans les mines férmées d’Ahouli et de Mibladen . Mais dans d’autres lieux, comme dans la région d’Agadir , les minéraux aurifères peuvent servir d’épargne sous forme de bijoux, même à l’état brut.
L’exploitation de ces minéraux pèse très lourd dans les économies locales malgré les conditions relativement difficiles dans lesquelles elles s’opèrent.Il convient de citer un certain nombre d’apports positifs du secteur minier artisanal, tant au niveau national que local, familial et individuel.
Pour amorcer une promotion de ce secteur dans le cadre d’un développement durable, il apparaît que des actions d’optimisation sont indispensables pour s’attaquer aux innombrables carences techniques et aller vers plus de productivité, de rentabilité et surtout de sécurité sur les chantiers, tout en minimisant l’impact sur l’environnement. Les tentatives d’organisation de ce secteur ont montré que les approches trop sectorielles et trop ciblées n’ont pas abouties aux résultats escomptés.