Après avoir signé, il y a quelques jours, un important accord d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) avec la Guinée Equatoriale, les responsables du secteur énergétique ghanéen viennent de conclure un autre accord majeur avec Gazprom, le leader mondial de la fourniture du combustible. L’accord a été conclu entre la compagnie russe, le ministère ghanéen de l’Energie et la Ghana National Petroleum Corporation (GNPC). La décision du gouvernement de s’associer à un acteur de ce calibre traduit parfaitement sa volonté de transformer le pays en un hub énergétique sous-régional.
Selon les termes de l’accord, Gazprom fournira 250 millions de mètres cubes de gaz par jour au Ghana, à un prix compétitif, sur une durée de 12 ans, à partir de 2019. Cela est suffisant, selon les responsables du secteur pour générer 1 000 MW de production électrique. Ce seuil énergétique devrait permettre au pays de faire un pas de géant vers l’éradication du délestage électrique. Le contrat offre, toutefois, la possibilité au Ghana de réduire ce volume d’approvisionnement de 10% par an, si nécessaire.
Selon Citi News, le gaz sera transporté depuis le Cameroun, en provenance des champs de production SanagaSud et Ebome où Gazprom détient des droits exclusifs sur le gaz produit. Quant au coût du transport, il constituera entre 15 et 20% du prix total du GNL. En ce qui concerne l’unité de regazéification, elle sera installée par Gazprom qui vendra ensuite le GNL à la GNPC.
Il faut souligner, qu’après la signature de l’accord, des ingénieurs de Gazprom sont encore présents dans le pays pour conduire des négociations avec les services spécialisés du gouvernement pour la mise en œuvre rapide du projet. L’entreprise britannique d’ingénierie du pétrole et du gaz FES International a annoncé avoir achevé avec succès l’installation de 19 Diverless Bend Stiffener Connectors (DBSC) sur le projet intégré de de pétrole et de gaz Offshore Cape Three Points (OCTP) à 60 km large du Ghana.
Les Bend Stiffener sont des moulages entièrement conçus en polyuréthane de forme conique, pour ajouter plus de rigidité à une ligne d’écoulement, un câble ou un ombilical, afin de limiter les contraintes au cours de la production. Cette annonce survient alors que la production sur le site a démarré en mai dernier. La valeur exacte du contrat n’a pas été révélée mais selon un communiqué publié par l’entreprise, l’accord porte sur plusieurs millions de dollars.
OCTP est un projet piloté par Eni à 60 km au large avec des ressources d’hydrocarbures récupérables évaluées à 770 millions d’équivalent pétrole dont 500 millions de barils d’huile et 270 Mbo de gaz non associé. Il compte 18 puits sous-marins avec un réseau pipelinier sous-marin de 63 km. A pleine production, il devrait générer 180 millions de pieds cube par jour. Une production destinée à entièrement satisfaire les besoins locaux. Eni détient, en effet, sur le projet une participation qui s’élève à 44,44%. Il y a pour partenaires le suisse Vitol (35,56%) et la Ghana National Petroleum Corporation (20%).