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Energie solaire
Trois nouveaux brevets déposés
Avant même son démarrage en septembre prochain, l’Université internationale de Rabat (UIR) a déposé trois brevets d’invention. «Dix autres suivront d’ici la fin de l’année», affirme son président Noureddine Mouaddib.
Développés conjointement avec des chercheurs de l’université publique marocaine, ces 3 premiers travaux portent essentiellement sur l’énergie renouvelable. Issus notamment de l’élite scientifique de la diaspora marocaine, les professeurs-chercheurs de l’UIR n’ont pas de temps à perdre. Aussitôt les laboratoires installés, les recherches ont commencé pour sortir avec trois travaux qui seront commercialisés prochainement.
Le premier brevet concerne un panneau d’éclairage qui fonctionne de manière autonome. Très économique, il s’éteint de manière automatique dès qu’il détecte une source de lumière, notamment solaire, et s’allume lorsqu’elle disparait. Utilisant de l’énergie photovoltaïque, ce panneau est doté d’une autonomie de plus de 18h. Il peut servir de lampadaire ou de lampe à basse consommation. Ce produit est en phase finale avant son industrialisation.
«Nous sommes en train de revoir le design pour obtenir un produit préindustriel», a affirmé Noureddine Mouaddib. Le deuxième brevet porte sur une éolienne domestique qui génère de l’énergie même en l’absence de vent. «Elle peut servir à l’éclairage des maisons notamment dans les régions éloignées. Elle peut même alimenter une télévision. Dans moins d’un an, nous comptons sortir le produit commercialisable», explique Mouaddib.
Quant à la troisième invention, il s’agit d’une sorte de parabole habillée de petits miroirs.
Elle permet, non de capter des chaînes satellitaires supplémentaires, mais de chauffer jusqu’à 200 litres d’eau par jour, indique le président. Selon lui, «Elle sera rapidement commercialisable, puisqu’elle ne demande pas une technologie poussée». Par ailleurs, cette parabole a une grande particularité. Elle est dotée d’un détecteur qui lui permet de suivre l’emplacement du soleil pour fonctionner toute la journée.
«Nous sommes partis de produits qui existent déjà, nous les avons développés pour en faire d’autres, avec des missions et utilisations bien différentes», a souligné Mouaddib. C’est dire que la recherche scientifique est avant tout une volonté. Toutefois, la partie financement n’est pas négligeable, surtout lorsqu’il s’agit de protéger son oeuvre. «Nous avons déposé ces brevets uniquement au Maroc pour les protéger et nous sommes en train de solliciter le soutien des industriels pour le faire à l’international puisque cela coûte excessivement cher», assure le président de l’UIR.
Professeur, chercheur mais aussi initiateur de l’UIR, Noureddine Mouaddib qui a passé des années à sillonner les plus grandes universités internationales n’a plus qu’un seul désir: développer la recherche scientifique au Maroc. C’est de ce désir qu’est née l’idée de l’Université internationale de Rabat. Cette université est le fruit d’un partenariat public-privé. Ses diplômes seront équivalents à ceux délivrés dans les universités marocaines. Les formations concernent surtout les technologies de pointe: énergies, aéronautique, industrie automobile, nouvelles technologies d’information et de communication. L’université développe également des laboratoires de recherche consacrés à la recherche appliquée. Les programmes de cette université sont importés des plus grandes universités du monde, du Canada, des USA, d’Allemagne, etc. «Nous avons voulu à travers cette université regrouper les scientifiques de la diaspora marocaine pour constituer un pôle de recherche au Maroc. Il s’agit aussi de former les futurs chercheurs». Ce projet dont le coût s’élève à 2 milliards de DH, a été financé par la CDG à hauteur de 60 millions de DH. Cette université a comme objectif d’alimenter non seulement le Maroc mais toute l’Afrique de compétences.