Mines Géologie

Exploitation minière, quelle stratégie de développement?

Le Maroc est réputé pour ses exportations minières, il occupe une position notoire comme  1er exportateur et 3ème producteur mondial de phosphates. Et pas seulement, quelque 30 % des exportations nationales, essentiellement portées par le phosphate, contribuent à hauteur de 10 % du PIB national et emploient environ 41 000 personnes, dont 20 980 au sein de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).
Pays à vocation minière, de par la diversité de ses ressources, le Maroc exploite de nombreux minéraux : phosphate, charbon, argent, or, zinc, cuivre, cobalt, manganèse, antimoine, fer, barytine, fluorine, sel, gypse, argile smectique, pyrophyllite, ghassoul, feldspath et mica, bentonite, calcite et talc.
C’est un domaine qui évolue et suit une courbe d’exploration et de commercialisation en dent de scie. Mais réalisant de manière progressive la montée en chiffres de certains de ses métaux, il tombe souvent dans le discrédit de la concurrence. Ce qui convient de souligner que les travaux de recherches (hors phosphates) ont, malgré la conjoncture, enregistré des investissements progressifs dans un climat de marché mondial inconstant. Notamment celui des mines comme le cobalt ou le plomb qui s’ identifient aux produits de nombreux pays concurrents.
Sur cette base l’ONHYM ne cesse d’apporter de l’eau au moulin en élargissant une marge d’études spécifiques sur l’ensemble du territoire national. Allant de ses potentialité en métaux précieux et de base, roches et minéraux industriels, disponibilité de données géologiques, minières et informations utiles aux investisseurs sur les richesses, que peut contenir le sous-sol marocain, un atout pour réussir sa promotion. 54 000 km2 de terrain minier ne sont pas encore exploités dans la région de Tafilalet-Figuig et qui devraient s’ouvrir au privé.

Incontournable, l’OCP intervient également dans les aspects de création de valeur ajoutée dans l’industrie des phosphates, partant de l’extraction du minerai jusqu’à la production des engrais, en passant par la fabrication de l’acide phosphorique etc…

Mais qu’en est-il du secteur privé ?

C’est un secteur qui tire aussi sa révérence de ses capacités de production  et d’exploration minière comme MANAGEM. Un groupe industriel à vocation minière qui développe ses activités au Maroc mais également à l’international. Opérant dans la valorisation des substances minérales, il compte 21 unités industrielles. Et partant la CMT (Compagnie minière de Touissit), spécialisée elle aussi dans l’exploration, l’extraction et le traitement des minerais de métaux de base, métaux précieux et minéraux industriels, opérant uniquement sur le sol marocain. C’est une action qui rayonne aux cotés d’un ensemble d’opérateurs privés comme: KASBAH (Australie), TOLSA (Espagne), METALEX (Canada), MEWMONT (Etats-Unis), MAYA GOLD AND SIVER (Canada), etc.
Prometteur, le secteur des mines nécessite pourtant une politique nationale de développement en matière de recherche, de promotion, de diversification et de modernisation des méthodes. Ce qui signifie que la stratégie de développement du secteur minier « 2015-2025 » a été lancée pou faire  promotion et augmenter le chiffre d’affaires et les investissements dans l’exploration et la recherche minière, mais reste tributaire de la capacité de réalisation.Tenant compte des potentialités du Maroc en métaux précieux et de base, roches et minéraux industriels.

Et mettre surtout à porter de main les disponibilités de données géologiques, minières et informationnelles utiles aux investisseurs sur les richesses que peut contenir le sous-sol marocain. Dont le ministère de tutelle à la charge de relever le niveau et la rapidité dans l’exécution des travaux administratifs liés au bon fonctionnement du secteur.

Mohamed Mehdi

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