Cycle du combustible nucléaire

Quelles opportunités pour le Maroc ?

L’association des Ingénieurs en génie atomique du Maroc « AIGAM » a organisé, en octobre dernier à Rabat, une journée d’information sous le thème « Le cycle du combustible nucléaire: Quelles opportunités pour le Maroc ».
L’objectif de cette rencontre, à laquelle ont pris part des opérateurs économiques et des chercheurs, visait à vulgariser les étapes d’extraction de l’uranium, la fabrication du combustible, son utilisation dans les réacteurs nucléaires pour la production de l’électricité et la gestion des déchets générés par les centrales nucléaires, indique mercredi un communiqué de l’association.
Les organisateurs cherchaient également à apporter des éclaircissements sur la possibilité d’extraction de l’uranium à partir des phosphates. L’uranium, comparativement aux autres ressources énergétiques (charbon, pétrole et gaz) « devient de plus en plus compétitif sur le plan des réserves mondiales, des coûts d’extraction et de la production de l’électricité et de l’absence d’émission de gaz à effets de serre », a-t-il été relevé à l’occasion.

La rencontre aurait ainsi permis de s’informer sur l’état d’avancement des applications nucléaires au Maroc et au niveau international notamment sur le plan de la gestion des déchets radioactifs, la réglementation spécifique et les travaux de recherche menés par les organismes publics concernés, en l’occurrence le Centre d’Etudes et de Recherches des Phosphates Minéraux (Cerphos) et le Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (Cnesten).

L’engagement marocain
Les programmes à long terme (2020 -2030) de la stratégie nationale restent en effet basés sur la valorisation des schistes et le maintien de l’option électronucléaire. A l’occasion, et au même sujet Mme Benkhadra a signalé que l’engagement du Maroc dans l’option nucléaire a été amorcé au début des années 80 et que  l’un des premiers jalons franchis a été la mise en place d’une infrastructure nationale technologique dans le domaine des applications nucléaires civiles à savoir le Centre d’Etudes Nucléaires de la Maâmora qui dispose d’un réacteur nucléaire de recherche et de laboratoires hautement équipés, ainsi que d’un potentiel de ressources humaines multidisciplinaire.

Il est à noter aussi que cette manifestation, devenue une réelle tradition annuelle à laquelle sont invités les médias, les opérateurs économiques, les associations, les chercheurs et le public vise notamment à démystifier les étapes d’extraction de l’uranium, la fabrication du combustible, son utilisation dans les réacteurs nucléaires pour la production de l’électricité, la gestion des déchets générés par les centrales nucléaires.