Doté de peu de ressources gazières et pétrolières, le Royaume dépend à plus de 90 % des importations extérieures pour son approvisionnement en énergie. Disposant pourtant d’un potentiel important en énergies renouvelables, dans le domaine de l’hydroélectricité, du solaire et de l’éolien, le Maroc a adopté une ambitieuse stratégie énergétique en 2009. Elle vise à diminuer la double dépendance du Maroc vis-à-vis des énergies fossiles d’une part, et de l’étranger d’autre part.
Cette nouvelle stratégie énergétique a pour objectif d’assurer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie à des coûts plus avantageux que les énergies fossiles. C’est pourquoi l’État marocain s’est fixé, à l’horizon 2020, l’objectif de porter à 42 % la part des énergies renouvelables dans sa capacité électrique installée. Les énergies d’origine éolienne, solaire et hydraulique devront occuper chacune 14 % de la puissance électrique installée. À horizon 2030, cette capacité sera portée à 52 %.
En parallèle, le gouvernement marocain a mis en œuvre un programme national d’efficacité énergétique. Ainsi, plusieurs actions sont engagées avec des départements ministériels tels que l’habitat, l’urbanisme, l’industrie et le transport, afin de réduire la consommation énergétique du Royaume de 12 % d’ici 2020. Cette stratégie volontariste, portée par une logique de partenariat public-privé (PPP), s’élève à environ 194,6 Mds MAD (17,89 Mds EUR).
Projet gazeux
Cependant si on croit les déclarations faites récemment par Sound Energy sur la découverte de gisement de gaz, cela laisse prédire que notre pays sera un futur exportateur de gaz. En effet il y a de quoi optimiser sur l’avenir de cette énergie fossile dans notre pays. Ce produit formé de méthane il y a de cela … 200 millions d’années, à partir de débris végétaux et minéraux, se trouverait enfoui dans le sous-sol de la région de l’Oriental. Et pas seulement, ladite entreprise british opérant également aux environs d’Essaouira, à Sidi Mokhtar,en a fait couler beaucoup d’encre sur cette découverte.Toutefois, les travaux effectués par Sound Energy corroborent cette déclaration révélant ainsi des « signes encourageants », précurseurs de future exportation de gaz naturel marocain vers l’Europe; via un gazoduc.L’avenir nous dira si ce projet sera gazeux, écumeux, fluide ou, il n’y aura, encore une fois que « de l’eau dans le gaz »…
À noter que depuis la réforme de la régionalisation et le passage à 12 régions au lieu de 16, ces dernières sont désormais en charge de leur politique en matière d’énergie et de développement durable. Ce qui laisse la porte ouverte à toute spéculation sur l’avenir de l’énergie fossile dans certaines régions à potentiel géologique prometteur. On peut ainsi s’attendre à une diversité de projets et autant de nouvelles opportunités d’investissement dans ces domaines. Ainsi, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont des marchés porteurs mais d’ores et déjà très concurrentiels, sur lesquels les entreprises françaises peuvent néanmoins saisir des opportunités d’affaires.
