L’érosion des sols touche la plupart des régions du pays. Sur 23 millions d’hectares en zones montagneuses, 75% sont exposés à ce phénomène lié aux facteurs naturels défavorables et/ou anthropiques, en particulier l’exploitation non durable des ressources naturelles. Les principales conséquences de l’érosion sont l’augmentation des matières en suspension dans l’eau et l’envasement des retenues de barrages et des ouvrages hydrauliques. Actuellement, on estime la perte de capacité de stockage à une moyenne de près de 75 Mm³ par an pour l’ensemble des barrages existants.
Devant l’ampleur des problèmes d’érosion hydrique, l’Etat a pris, depuis plus d’un demi siècle, des dispositions juridiques, administratives et techniques pour la promotion des interventions de conservation des sols dans le cadre d’une approche visant l’intégration et la complémentarité entre les interventions de protection des sols à l’amont et la préservation des infrastructures hydro-agricoles à l’aval.
Le rythme de réalisation des actions antiérosives, qui n’a été que de 13 000 ha/an, soit pratiquement 25% de l’objectif fixé ne permet pas non plus de contenir le phénomène et de réduire son impact. Les réalisations ont connu ces dernières années une cadence à la hausse avec notamment le renforcement des programmes de reboisement et des corrections mécaniques qui sont passés respectivement à 35 000 ha/an et 100 000 m3/an entre 2005 et 2011 contre 25 000 ha/an et 28 000 m3/an avant cette période.
Les principales réalisations dans ce domaine ont concerné une superficie cumulée de 650.000 ha, avec plus de 722.000 m3 de seuils pour la stabilisation des ravins au niveau de 18 bassins versants. Ces réalisations englobent celles mises récemment en œuvre dans le cadre du Plan National d’Aménagement des Bassins Versants (PNABV) adopté en 1996 et qui prévoit un programme d’action minimal de traitement de 1 500 000 ha sur une période de 20 ans à raison de 75 000 ha/an.
Aménagement et végétation des bassins versants
Cependant, le renforcement de l’efficacité de la stratégie de protection et de gestion durable des ressources forestières cherchera plus particulièrement à préparer les évolutions qui s’imposeront au secteur. Pour ce qui est de la régionalisation, la territorialisation des politiques et l’ouverture du secteur à avantage de gouvernance.
La participation économique, sociale et politique de la société civile (populations, secteur privé, collectivité) à la gestion durable et à la valorisation des ressources forestières deait s’impliquer laborieusement. La performance de l’administration forestière, en matières de sécurisation du domaine forestier, de conservation et de développement du patrimoine forestier sont accrues. Toutefois l’aménagement des bassins versants constitue un enjeu majeur pour la gestion de la ressource en eau au Maroc. Une des missions du Haut commissariat aux eaux et forêts HCEFLCD est de coordonner l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement des bassins versants. Dans la pratique, le HCEFLCD élabore de tels plans d’aménagement, mais ne peut les mettre pleinement en œuvre hors du domaine forestier. Malgré la concertation, avec les autres départements sectoriels au niveau local, la mise en œuvre des actions prévues dans le domaine agricole doit être renforcée et mieux articulée. Il est donc proposé qu’au moins trois plans d’aménagement de bassins versants soient sélectionnés entre les départements de l’Eau, de l’Agriculture, et le HCEFLCD, et contractualisés en identifiant les responsabilités pour les activités à mettre en œuvre, le planning et les moyens à mobiliser dans chaque département. Ces plans d’aménagement contractualisés doivent être intégrés dans le planning opérationnel et dans le budget des départements concernés, et s’appuyer sur un accord passé au niveau central entre les différents départements.
La végétalisation des bassins versants est donc un des moyens prioritaires pour limiter l’érosion dans ceux-ci, et une des principales actions identifiées dans le cadre des plans d’aménagement de bassins versants. Cependant, l’évolution du taux de couverture végétale par le bassin n’est pas suivie systématiquement, et il est difficile d’intégrer les résultats des activités de départements autres que le ‘HCEFLCD, étant donné le manque de dispositifs de planification et de suivi communs.
Description et intérêt : Une convergence accrue des interventions pour l’aménagement des bassins versants (BV) constitue un enjeu majeur pour la gestion de la ressource en eau au Maroc. Une des missions du HCEFLCD est de coordonner l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement des bassins versants. Ces plans d’aménagement contractualisés doivent être intégrés dans le planning opérationnel et le budget des départements concernés, et s’appuyer sur un accord passé au niveau central entre les différents départements.
Description et intérêt : La végétalisation des bassins versants est un des moyens prioritaires pour limiter l’érosion. Cependant, l’évolution du taux de couverture végétale par bassin n’est pas suivie systématiquement, et il est difficile d’intégrer les résultats des activités des départements autres que le ‘HCEFLCD, étant donné le manque de dispositifs de planification et de suivi communs.
L’ examen des trois plans d’aménagement de bassins versants prioritairement sélectionnés, et éventuellement reformulés, devant inclure un cadre contractuel clair pour les interventions de chaque département et des activités planifiées budgétées, inscrites dans le budget général des départements concernés. La transmission de la convention signée entre le HCEFLCD, le département de l’Eau et le ministère de l’Agriculture / Agence de développement agricole doit également faire objet d’un rapport de synthèse sur les plans d’aménagement contractualisés de bassins versants; vérification sur place au niveau d’un échantillon de régions, des programmes d’intervention avec planning disponibles au niveau des unités régionales: DREFs, DRA, Agences de bassin concernées.
Le taux de couverture végétal par classe de végétation (boisement naturel, reboisement et plantations fruitières) est évalué et suivi sur les trois bassins versants prioritaires sélectionnés.
On constate à présent six bassins versants présentant des études d’aménagement dont : Allal El Fassi, Martil, Taskourt, Ouarzazate et Dadès , Tatiouine, Melloulou
