Le Maroc possède en 2016 une capacité éolienne de 787 MW ; c’est la 3e du continent après l’Afrique du Sud et l’Égypte ; l’année 2016 n’a vu aucune nouvelle mise en service. Mais en 2017, il passe au rang second en Afrique et au Moyen-Orient, en termes de parc éolien, avec une capacité installée estimée à 892 MW contre 1 500 MW pour l’Afrique du Sud.
Pionnier dans le développement de l’énergie éolienne en Afrique, le Maroc avec son premier parc éolien inauguré en 2000 dont les régions privilégiées sont le nord (Tanger) et le sud (Tarfaya, Laâyoune). En 2017, la commission régionale d’investissement de Drâa-Tafilalet a adopté le projet de parc éolien de Midelt, qui sera la plus grande installation éolienne au Maroc après le mégaprojet de Tarfaya avec une capacité de production de 180 MW et sera mis en service en 2019. Ce projet contribuera au développement de la région qui va également abriter la centrale solaire de Midelt, le projet NoorTafilalet à Erfoud et Zagora et le projet Noor Atlas à Boudnib, en plus d’autres projets hydroélectriques.
La Compagnie éolienne du Détroit, filiale de Futuren (ex-Theolia), exploite les éoliennes installées sur le site de Koudia El Baida (50 MW), le plus ancien parc éolien du Maroc mis en service en 2000 par la Compagnie du Vent. Elle a signé un contrat de partenariat avec l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) pour co-développer des projets éoliens en région tangéroise. La première partie du projet consiste à porter la capacité des éoliennes installées de Koudia El Baida de 50 MW à 100 MW en remplaçant les turbines actuelles par d’autres plus puissantes ; la deuxième phase est le développement, aux environs du même site, de 200 MW supplémentaires en installations éoliennes..
Mais si le Maroc creuse l’écart avec l’Égypte, dont la puissance installée est en stagnation depuis 2015, c’est plutôt l’inverse qui se produit avec l’Afrique du Sud qui a augmenté ses capacités de plus de 50% au cours de la même période pour les hisser à 1582 MW grâce notamment à l’année 2016 assez prolifiques en livraison de fermes éoliennes (plus de 400 MW)
Il faut dire que les nouvelles éoliennes entrées en service au Maroc depuis 2016 à fin 2017 n’ont apporté, en capacités additionnelles, « que » quelques 215 MW. Il s’agit, d’une part, de l’extension de capacité de 95 MW opérée en 2016 par Energie Eolienne du Maroc (filiale de Nareva Holding) sur son parc éolien d’Akhfennir (dans la région de Tarfaya) et, d’autre part, du lancement opérationnel il y a quelques semaines dans la région de Tanger du nouveau parc Khalladi de 120 MW qui est exploité par Acwa Power Khalladi (entité détenue à 75% par le saoudien Acwa Power qui développe par ailleurs plusieurs fermes solaires au Maroc en partenariat avec MASEN).
Toutefois, avec pas moins de 1200 MW en chantier, le Maroc est le pays africain qui compte le plus de projets éoliens en cours de construction. Le plus important d’entre eux est celui en cours d’exécution par le consortium Nareva Holding, Siemens Wind Power et Enel Green Power et qui porte sur un total de 850 MW réparti entre Laâyoune (300 MW), Essaouira (200 MW), Midelt (150 MW), Tanger (100 MW) et Boujdour (100 MW). La mise en service progressive, entre 2018 et 2020, de ces cinq fermes éoliennes ainsi que d’autres projets plus ou moins de taille importante (comme celui du français EDF à Taza pour une capacité de 150 MW) pourrait potentiellement propulser le Maroc à la première marche du podium africain d’ici deux à trois ans.
Capacités installées en énergie éolienne (en MW)
2015 |
2016 |
2017 |
|
Maroc |
787 |
882 |
1002 |
Afrique du Sud |
1053 |
1471 |
1582 |
Egypte |
810 |
810 |
810 |