La règle exige que chaque demande relative à l’exploitation du domaine public soit établie par notification auprès des services concernés de la municipalité. Celle-ci fait objet, au préalable, d’étude par une commission préfectorale chargée du trafic routier pour formaliser par avis. En effet, le stationnement, dûment réservé pour exploitation, notamment l’espace public, figure dans une nomenclature dispensée par adjudication dictée par avis d’appel d’offres. Ce qui confère aux autorités communales le droit de fixer une somme d’argent circonscrite pour louage de domaine public desservant l’intérêt général.
Mais ce qui est frappant dans la pratique, c’est l’exploitation non réglementée du domaine public. Un manque à gagner pour la recette communale qui se justifie par la mise en places de plaques de signalisation, non réglementées, portant interdiction de stationnement, que certains propriétaires d’immeubles se croient de leur droit. Une transgression flagrante de la loi du 04/82 du 13 février 1982 Art: 444 bis. Et partant, d’autres intervenants dans l’exploitation illégale du domaine public sont aussi ces gardiens de fortunes .Un gardiennage que justifie, tout simplement, le port de gilets jaunes comme signalement leur permettant ce droit.
Cloisonné par ces pratiques vandales, le Conseil de la ville fait ce qu’il peut, mais reste outré par la malveillance et l’incivilité de ces colporteurs de droits imaginaires. Restant sur le qui vive contre la déflagration de ces tout venants, il veille à ce que le stationnement dans le centre-ville réponde aux besoins des usagers. Il y a de quoi augurer sur l’avenir du stationnement devant l’encombrement mécanique dans la ville. Optant pour la mise en cours de points de stationnement sous terrains, pour la plus part , ce n’est que partie prenante d’un ensemble qui ne peut être résolu dans l’immédiat et ce n’est là que la partie cour . La partie jardin est celle de la réglementation des tarifs qui restent du choix de ces individus, habillés en gilets multi-colores qui s’imposent comme gardiens de la loi dans le périmètre urbain casablancais. La Mairie, elle, dépassée reste tout de même ferme aux 3 dirhams comme tarif public pour par voituriés durant la journée.
Cette anarchie, de pratique dans notre quotidien, touche également les trottoirs réservés pourtant aux piétons, qui de nos jours demeurent non respectés, poussant par ces faits les piétons à emprunter la chaussée. Cette anarchie d’occupation du domaine public concerne est d’usage par tous les propriétaires du commerce, qui grignotent comme ils le peuvent sur un espace public en manque de garde fou.
Abdellah Najim