EconomieReportage

Bateaux de pêche

Une flotte en carcasse occupe le port

La pêche sardinière ou la pêcherie côtière se heurtent aujourd’hui à de fortes contraintes structurelles. Une aide importante de l’État à l’investissement contribuera au développement d’une flotte de pêche hauturière moderne.
Toutefois, le développement de pêcheries comme la pêche sardinière ou la pêcherie chalutière côtière se heurte toujours à de fortes contraintes structurelles.

En terme de création de richesses et de contribution à l’équilibre du commerce extérieur et de l’emploi, la pêche représente un secteur majeur de l’économie nationale. Et compte tenu de cette position, la régulation du taux d’exploitation et le contrôle des investissements doivent passer de prime abord par la mise à niveau de chalutiers et permettre aux armateurs de s’entretenir de matériaux fiables pour la capture et la congélation du poisson pêché.
Une bonne gestion des moyens techniques s’inscrit de facto dans la réalisation des potentialités. Elle passe particulièrement par les moyens de transport de pêche. C’est pour cela la question de mettre à contribution des compétences dans le traitement et la récupération de matériaux, en particulier les bateaux de pêche détruits et mis en cales sèches, pourrait appuyer positivement la dynamique dans le secteur. Une mise à niveau structurée de ces moyens, contribuerait outre mesure à la préservation du littoral et de l’écosystème halieutique.
Optimiser et adopter une technique de valorisation des navires commence par la récupération de chalutiers surannés et leur liquidation pour le compte des entreprises opérant dans la sidérurgie, pour leur transformation ou tout simplement pour les retaper. Mais de constat, le plus courant dans certains ports, en particulier le port d’Agadir, on préfère les faire écouler dans le fond marin. Parler du progrès dans le secteur passe progressivement par la mise au point de moyens efficients et efficaces. Donc par la mise en chantier de bateaux nouveaux capables de mener à contre courant une meilleur appréciation des systèmes d’exploitation de nos ressources halieutiques.
A ce stade l’État doit rentrer en jeu et déterminer les objectifs d’aménagement, en vue de compromettre les acteurs dans le secteur d’investir dans la rénovation de la flotte en leur accordant l’accès aux crédits.
Mettre à la disposition des armateurs, voulant rénover leur flotte une disponibilité de fonds à court ou moyen termes, contribuera à la mise en oeuvre d’une nouvelle configuration de la pêche dans la région du sud.
A nos jours les progrès pratiques sont moins satisfaisants. Plus sérieux encore, les conditions dans lesquelles est actuellement réalisé l’aménagement ne permettent guère d’envisager d’évolution décisive dans la maîtrise des investissements ou le contrôle et la surveillance des opérations de pêche, de tels bateaux ne facilitent pas la tache. Manifestement quand vous passez par le port d’Agadir, un cimetière exposant des carcasses de bateaux rouillés, dépassant les 300 chalutiers, qui autrefois opéraient dans le littoral national, frappe de stupeur. C’est un paysage qui contraste avec l’usage qu’on voulait réserver à la pêche dans cette partie du Royaume. Les critères d’aménagement que doit réunir un port de pêche comme celui de la capitale du sud, ne semble pas réunis. Le potentiel en quantité de tonnages de poisson livrés chaque jour, répond modestement à la réelle capacité que pourrait apporter une flotte bien structurée et innovante.
C’est dans cette optique que le prochain salon, que compte organiser la ville d’Agadir en 2011, puisse répondre positivement et faire figure de la situation qui prévaut dans ce port. Il est désormais question que les autorités portuaires prennent engagement pour évacuer tous les bateaux qui ne sont pas d’usage, et accompagner les grands chantiers en vue de donner une nouvelle vision à l’endroit avec beaucoup de réalisme et d’efficacité.

A.S

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