Le transfert de technologie en matière de carrières se poursuit avec une cadence timide certes, mais cela n’empêche nullement les investisseurs de prendre pied et effectuer des travaux. Dans le cadre de cette orientation un transfert de technologies, d’expertise industrielle et de marketing vers cette industrie se développe.
Créée en 2010, Moongypse fabrique et commercialise une large gamme de produits à base de plâtre, destinée au bâtiment. À ce jour, l’entreprise marocaine a investi 120 millions de dirhams (10,7 millions d’euros). Moongypse devrait commercialiser sa propre gamme sous le nom d’une des marques de Saint-Gobain. Actuellement, l’offre de Moongypse est vendue sous le nom de Gamra. Elle est constituée de plâtre gros de construction, plâtre de moulage et plâtre projeté (mortier de plâtre).Désormais, elle pourra ainsi être étendue aux «plâtres spéciaux, mortiers de plâtre, enduits de finition, placoplatre et dalles de plafond.»
En signant un accord de joint-venture avec le plâtrier marocain Moongypse, Saint-Gobain va permettre à ce dernier de développer des solutions à base de plâtre pour répondre aux besoins de la construction aussi bien au Maroc qu’en Afrique.
Saint-Gobain met-il un pied dans le plâtre marocain ? Le Groupe français est dépositaire de 50% du capital de la société marocaine Moongypse avec la création d’une joint-venture (co-entreprise).
L’objectif a été fixé de développer en commun des solutions à base de plâtre pour répondre aux besoins du secteur de la construction au Maroc et en Afrique de l’Ouest.
L’unité industrielle de Moongypse est implantée dans la région de Safi (à 200 km de Casablanca) afin de bénéficier de la proximité de gisements de gypse. Les installations de Moongypse sont issues de la technologie allemande.
Gypse synthétique
Le plâtre désigne principalement un matériau de construction à propriétés isolantes ou ignifuge, fabriqué industriellement à partir de la matière première rocheuse qu’est le gypse. Le terme désigne, dans la pratique, soit la poudre ou matière poudreuse industrielle de départ (le plâtre sec à aviver), soit la pâte constituée d’un mélange de poudre et d’eau à employer (le plâtre prêt), soit le matériau compact, par exemple sous forme de plaques, voire le revêtement de plâtrage ou l’enduit posé. Aujourd’hui avec la rareté de la matière première naturelle, une certaine industrie parallèle se développe dans le synthétique.
La production mondiale de gypse synthétique est estimée, en 2004, à 200 millions de tonnes, soit une production supérieure à celle du gypse naturel. Toutefois, plus de la moitié du gypse synthétique est du phosphogypse présente des inconvénients pour une utilisation en construction. Aux Etats Unis, en 2011, le gypse synthétique provenant à 85 % de la désulfuration des gaz de combustion des centrales thermiques au charbon (FGD : Flue Gas Desulfurization) représente la moité de la consommation totale de gypse.
Diverses industries donnent comme sous-produit du gypse. Ce gypse, qui concentre les impuretés du minerai de base, pose souvent des problèmes de stockage et de préservation de l’environnement. Après purification, une utilisation comme matière première pour fabriquer du plâtre a été envisagée avec succès dans certains pays dépourvus de gypse naturel (Belgique, Pays-Bas…). Mais restant des tentatives effectuées dans les années 70 et ont échoué.
