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L’ADM cherche point d’équilibre

Créée en 1989, Autoroutes du Maroc dont le siège se trouve à Rabat, gère un réseau autoroutier concédé de près de 1800 km au total. Fin 2015, près de 90% de ce réseau était en exploitation. Les autoroutes en cours de construction s’étalent sur 184 km avec un soutien d’accès plus fluide avec le télépéage nommé «Jawaz».

Le réseau autoroutier qui s’étale sur 1.772 Km en 2016  contre 1.558 Km en 2015 a  permis  à la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) de remplir l’engagement pris avec l’Etat dans le cadre d’un contrat-programme conclu, a déclaré le  directeur général de la société ADM, M. Anouar Benazzouz.

S’exprimant lors de la troisième rencontre de l’ADM avec la presse organisée à Casablanca, il a fait état de la mise en service  en 2016 de l’autoroute Berrechid –Khouribga  (77Km) et de l’inauguration prochaine de  l’autoroute Safi-El Jadida (143 Km) et du tronçon de  contournement de Rabat (41 Km) avec le pont à haubans sur l’Oued  Bouregreg.

Il a indiqué que 60 % de la population du royaume est directement   reliée au réseau autoroutier qui  impacte d’une manière remarquable le développement socioéconomique des régions desservies. Le réseau autoroutier relie ainsi  80% des établissements d’activité économique et 5 aéroports majeurs du pays, a-t-il ajouté.

L’autoroute capte 20% de la circulation avec une moyenne de 312.000 véhicules par jour  et plus de 54.890 véhicules/jour  sur l’axe Casa-Rabat. Cette circulation a généré une recette de péage  hors taxes de 2,319 Milliards de DH, en augmentation de 9,7% par rapport à l’année 2014.

Les évolutions du trafic ont été constatées sur les autoroutes de Tétouan-Fnideq, Kénitra Nord-Tanger Est et Rabat-Kénitra et Berrechid Sud-Marrakech.

Le réseau Fès-Oujda et Berrechid – Béni-Mellal enregistre un trafic  faible en raison  du lent développement économique dans ces deux régions. Selon le directeur général de l’ADM,  une autoroute devient  rentable en 25 ans d’exploitation, alors qu’un aéroport  est  rentable  en 5 ans.

Situation financière de l’ADM

Traitant de la situation financière, M.Anouar Benazzouz  a précisé  que le chiffre d’affaires de la société a connu une progression de 9,15% en  2015, s’établissant à 2,42 milliards de DH.

L’excédent brut d’exploitation en  2015 affiche une hausse  de 3,64% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est due principalement à l’augmentation du chiffre d’affaires d’un montant de 203 MDH.

Il a ensuite indiqué que  le résultat net de la société affiche encore un déficit de 2,150Milliards DH en 2015 contre 1,114 Milliard DH en 2014. Cette baisse de 1,036 Milliard DH est due à la  dégradation du résultat financier d’un montant de 385 MDH, suite à la constatation d’une provision pour des grosses réparations de 600 MDH. Quant à l’investissement global de la société, il se chiffre   en 2015 à 3,546 Milliards de DH, en augmentation de 32 %, a-t-il  relevé.

M. Anouar Benaazzouz a, d’autre part, souligné que la charge   de la dette de la société ADM culmine à 2 Milliards Dh.

système de télépéage  «Jawaz»

La généralisation, dans le courant de l’année 2016, du service de télépéage Jawaz, a été annoncée au cours du meeting avec la presse.

Lancée en juin 2014, afin de faciliter l’acquittement du péage, Jawaz est une solution qui offre  aux usagers gain de temps, fluidité et confort.

Ce produit  a rencontré un très grand succès avec la vente de 29 000 tags Jawaz depuis  sa mise en service en juillet 2014 sur l’axe  Kenitra-Bouznika.

Selon la société ADM, Jawaz devait être étendu à l’axe autoroutier Berrechid- Agadir avant mi-juin  2016, pour faire face à la forte augmentation du trafic durant l’été, et sera accessible sur le restant du réseau autoroutier avant la fin de l’année.

ADM Académie et formation

L’ ADM Académie, créée den octobre 2014 , est un  centre de formation de l’entreprise  qui propose des cycles de formation aux cadres, managers, techniciens et agents de maîtrise marocains et étrangers. Cette académie  cherche à capitaliser  et exporter l’expertise de la société  dans le domaine de la construction  et de l’exploitation des autoroutes  notamment en Afrique.

Le coût investi dans la formation  en 2015  a atteint environ 2 MDH.  Les dépenses  de l’académie  sur la formation constituent  58% du coût direct total  des actions de formation  représentant 1.690 jours homme-formation.

L’ADM s’attèle déjà à la   création d’écoles de formation aux  métiers de l’autoroute, d’ingénierie et d’environnement, de management et de gouvernance  à travers plusieurs régions du pays dont Fès.

Inter : Sécurité et environnement

En plus des auscultations et réparations du réseau autoroutier, le directeur général de l’ADM n’a pas manqué de faire état des conventions conclues avec le ministère de l’agriculture  et de l’éducation nationale pour le  développement des techniques  de plantation et semences  visant  la protection des sols  et  la lutte contre l’érosion hydrique et  la réhabilitation des écoles limitrophes  des autoroutes.

Selon, M.Benazzouz, 325 écoles sont ciblées dont 266 ont été déjà réhabilitées pour un coût de 53 MDh. D’autre part, 50 actions ont été entreprises dans 6.000 écoles pour la sensibilisation  au code de la route et à la  sécurité routière.

Perspectives d’avenir

S’agissant des perspectives d’avenir, le directeur général de l’ADM  a indiqué que le schéma autoroutier  à long terme  prévoit l’extension du réseau autoroutier  avec notamment des projets  de construction  de l’autoroute Tanger-Tétouan, Nador-Oujda et le triplement du tronçon autoroutier Berrehid –Casablanca .Des études  techniques sont prévues pour d’autres projets d’autoroutes dont Safi-Marrakech, Fès-Marrakech   , Fès-Tétouan. Des  voies express  figurent aussi au programme  comme celle de Tiznit-Laayoune. Toutefois, ces projets autoroutiers restent tributaires des priorités a définir et des moyens de financement, a-t-il indiqué.

Le  ministère de l’équipement, du transport  et de la logistique table sur la construction de 3.400 Km  d’autoroutes et  de 2.100 KM de voies express à l’horizon 2035.

Pas de cash pour Marsa Maroc dans l’immédiat

C’est par le biais d’une cession du capital à l’occasion de son introduction en bourse que l’Etat marocain va partiellement privatiser l’opérateur portuaire public. C’est ce qu’indique la note d’information publiée vendredi 10 juin par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

Cette opération, en germe depuis des années, avait été réactivée récemment selon des déclarations datant de quelques semaines de Mohammed Boussaïd, ministre de l’Economie. L’Etat va céder 29,35 millions de titres à un prix de référence de 65 dirhams, un montant maximum de l’opération de 1,939 milliard de dirhams, soit plus de 175 millions d’euros ((1 000 dirhams = 92 euros).

Selon la note de l’AMMC, «L’opération vise notamment à institutionnaliser Marsa Maroc en associant de nouveaux partenaires au capital et accroître sa notoriété et sa proximité auprès, entre autres, des investisseurs institutionnels, des partenaires et du grand public ou encore faciliter le recours à des financements externes grâce à un accès direct aux marchés financiers».

L’an dernier, Marsa Maroc a réalisé un bénéfice net de 375 millions de dirhams en hausse de 14%. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 2,168 milliards de dirhams en augmentation de 7,2%. Le groupe employait 2 144 salariés à fin 2015.

La cotation prochaine de Marsa constitue aussi la première introduction à Casablanca depuis le début d’année (et seulement la troisième en trois ans) alors que la bourse marocaine est plutôt en forme actuellement, gagnant plus de 9,2% depuis janvier. Attijariwafa Bank sera le chef de file de cette opération à laquelle sont associées la plupart des grandes banques du pays. La préparation a été conduite par le groupement formé par Attijari Finances, Norton Rose Fulbright LLP Morocco et Roland Berger.

Marsa Maroc qui opère dans la plupart des ports du Royaume ,à l’exception de la plateforme TangerMed ,conduit un important programme d’investissement depuis plusieurs années. Le groupe public via sa filiale TC3PC vient notamment d’achever un investissement de 2,2 milliards de dirhams à Casablanca pour la mise en service au second semestre du nouveau terminal à conteneurs TC3. Marsa Maroc devra aussi investir notamment sur Tanger pour mettre en exploitation, en 2019, le terminal à conteneurs dont il a obtenu la concession sur TangerMed 2.

Le modèle tout public de l’exploitation portuaire au Maroc avait été abandonné avec la mise en service du port Tanger Med en 2007 puisque celui-ci accueille divers opérateurs (APM Terminals et consortium Eurogate-Contship / MSC / CMA-CGM). Si Marsa Maroc exploite tous les autres ports du Royaume,  les nouvelles infrastructures portuaires comme Nador West Med ou Kenitra Atlantique devraient faire l’objet d’appels d’offre internationaux, d’où la nécessité pour Marsa Maroc de changer de statut.

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