Scénarios pour un véritable décollage
Mohamed Bousaid, ancien ministre du Tourisme, aujourd’hui à la tête de la wilaya d’Agadir, première destination balnéaire du Maroc, une destinée qui s’en sert de sa position d’industrie touristique et son développement urbain.
Dès sa nomination à la tête de la wilaya d’Agadir, M. Bousaid a tout de suite saisi l’enjeu du secteur et opté pour une stratégie de travail basée sur la synergie entre les autorités, les élus et les professionnels.
Avec beaucoup de maîtrise, homme fédérateur, il a du pain sur la planche en vue de parvenir à établir une passerelle communicative avec les différents services relevant de son autorité. C’est d’abord le Centre régional du tourisme (CRT). Là, où il est constaté une certaine anomalie de gestion, voire même une absence de vision pour accompagner le développement touristique de la ville. C’est ce qui pourrait indirectement porter préjudice à la bonne marche du secteur, et dans ses conceptions et dans le pari et l’espoir que l’État investit pour son relèvement. Les attentes ne sont pas des moindres et elles sont révélatrices en nombre croissant de visiteurs nationaux et internationaux, dans cette région combien
chère aux Marocains. Le wali sur la région d’Agadir, qui a assumé ses responsabilités en qualité de ministre du Tourisme auparavant, connaît mieux que quiconque ce que veut dire l’implication responsable des différents opérateurs dans le secteur.
Qu’il s’agisse d’abord d’une vision et puis d’une stratégie pour mieux répondre aux impératifs qui s’imposent. Et surtout une volonté de bonne gouvernance. Ce n’est pas une fiction. En premier, une coordination et une synergie d’efforts permettront aux professionnels du secteur et les élus locaux de relever le défi. L’implication du président du Conseil régional de la RSMD, M. Brahim Hafidi serait d’une grande portée au développement touristique de la région.
Pratiquement l’enjeu est de poids pour démontrer que lorsque la locomotion touristique bouge, Agadir s’inscrira forcément comme grande destinée touristique dans la région du Maghreb.
Dans l’agenda des urgences, le développement durable, l’emploi producteur, l’enseignement et la lutte contre l’exclusion et les disparités sociales se sont taillés la part du lion. L’approche participative prônée par le gouvernement, (élus, société civile, autorités…) devrait dissoudre les conflits et rétablir une homogénéité entre les différents acteurs en place. L’intérêt général prime, et celui du citoyen en particulier, ils sont prioritaires et doivent refléter l’esprit de la région. C’est en effet une responsabilité qui incombe à la wilaya de trouver un équilibre pour la mise en place d’un projet de développement intégré, qui tiendra compte de la spécificité des préfectures et provinces dans la région.
Il est à signaler également qu’en dehors de sa qualité de région balnéaire, la ville d’Agadir peut faire beaucoup en matière d’animation touristique. Au delà des festivals de saison, elle peut se prononcer aussi sur d’autres destinées. On peut citer par exemple le tourisme de montagne, là aussi reste énormément de choses à faire.
A commencer par les gîtes qui nichent en pleine forêt de l’argane. Quand ce n’est pas aussi le palmier qui s’offre en oasis perdues dans la montagne. Dotée d’un aquarium, unique aujourd’hui dans la région maghrébine, en l’absence de celui de Casablanca qui rentre dans les calandres grecques, la ville d’Agadir s’inscrit sur le plan divertissement comme attraction centrée sur le bowling, le parc d’oiseaux, le karting, le complexe cinématographique, le shopping et un programme d’animation étalé sur toute l’année…
L’aspect culturel ne peut aussi passer inaperçu, c’est peut-être l’autre défi qui surgit. Et pour s’y mettre il faudrait d’abord répondre par la construction d’un véritable palais des congrès, à l’instar de celui de Marrakech. Consciente de cette charge, la wilaya, en la personne de M. Boussaid, se défends bien que mal pour s’attaquer en profondeur aux multiples dossiers pénalisant le véritable décollage de la région, en n’épargnant aucun effort pour y parvenir.
C’est un constat. En définitif la dimension d’Agadir en tant que destination balnéaire internationale réclame un intérêt bien particulier dans la mesure où elle reste et restera sûrement la capitale du tourisme balnéaire du Royaume.
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