La décharge de Médiouna, ce nuage qui fait ombre au clair casablancais

La décharge de Médiouna handicape une réflexion communale  s’engourdissant dans les couloirs d’une administration accablée de désenchantement et canalisant un bruit de notes incompatibles avec l’exigence qu’impose la salubrité de la ville. C’est une réthorique qui n’en finit pas de chanter des lendemains florissants, en se gourant derrières des chiffres de trésorerie qui s’en lisent comme obstacle à la véracité des ambitions.

Le Conseil de la ville de Casablanca ne cesse donc de colporter, à longueur de journées et via des discours alléchants, que la capitale économique allait prendre à bras le corps la question des déchets, en priorité la décharge de Médiouna. Enregistrant de ce fait, et loin des discours trompe l’œil, une lenteur de travaux sur le nouveau site qui conjugue une crise supplémentaire pour l’élimination des déchets estimés à plus de quatre mille tonnes par jour.

Cependant, et selon Mohamed Haddadi, maire-adjoint et délégué du secteur hygiène, lequel soutient que le Conseil poursuit ses travaux en vue de l’achèvement du centre de stockage des déchets sur le site Médiouna, dont les travaux commenceront bientôt par une minuscule élimination de déchets dits modernes. Et tout se passe dans un imaginaire subjectif, soulignant de surcroît que le flux des déchets sur la décharge est une source d’inquiétude pour l’environnement, à un moment où la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme sur le déséquilibre constaté dans la gestion hygiénique à Casablanca depuis 2015 .

Ceci dit que la gestion de cette décharge, qui couvre plus de 60 hectares, est confiée provisoirement à la société SOS-NDD et ce, depuis le 24 juillet 2018. Sachant que cette entreprise, investie depuis les années quatre-vingt-dix dans le secteur de l’assainissement, notamment dans un domaine réservé aux collectivités locales, s’insère aujourd’hui dans la gestion déléguée  devenue une nécessité. Mais comment ?!..