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L’eau, gageure de réussite économique

La gestion des ressources de l’eau et leurs préservations par les entreprises, notamment industrielles, s’inscrit dans l’adaptation de ces dernières au changement climatique. La  dépollution hydrique, le recyclage, la réutilisation des eaux usées traitées, ou encore la réduction des fuites, tels sont les impératifs  dont les petites et moyennes entreprises sont peu sensibilisées, de près ou de prou, à la maîtrise de l’eau, bien souvent par manque d’informations  spécifiques.

Le dispositif mis en place depuis la tenue de la COP 22 au Maroc, il y a de cela un an maintenant, a, pour ainsi dire, incité  les entreprises à évaluer davantage leur gestion de l’eau, en vue d’identifier les problèmes et les opportunités qu’elle crée. De même, à mettre en place un système plus efficace de gestion des ressources, en phase avec la réglementation et l’évolution technologique, tout en améliorant leur rentabilité.  Et pour être plus explicite, le développement du tissu industriel ne peut se réaliser sans la combinaison du climat avec l’entreprise.  La croissance économique est désormais liée  à la lutte contre les aléas de la pollution.

La question de l’environnement inspire toute politique  liée au développement économique. Notre pays , dépourvu de ressources énergétiques conventionnelles, et dépendant en partie de l’extérieur se fraie la voie vers  les énergies renouvelables. L’énergie, c’est aussi l’affaire de l’industrie. Pour comprendre les enjeux de la transition énergétique, il faut suivre le développement des énergies renouvelables, décrypter les politiques environnementales et mesurer l’impact de ces changements sur la compétitivité des usines. Ce qui nous permet d’évoquer la visite officielle au Maroc, du Premier ministre de la Fédération de Russie M.Dimitri Medvedev, qui a conclu avec son homologue marocain

M. Saâddine El Othmani onze accords commerciaux relevant de l’agriculture, l’armement, l’énergie et la culture. Mais surtout l’accord de construction d’une infrastructure permettant de gazéifier du gaz naturel liquéfié venant de Russie. Et un mémorandum d’entente   en matière d’énergie renouvelable entre le ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), et le ministère russe de l’Energie.

La nouvelle orientation de notre plan énergétique, qui milite en faveur de la réduction de nos importations de combustibles fossiles et polluants, indispensables à notre industrie est plusieurs fois évoquée par les centres de financement internationaux. Le Fonds monétaire international(FMI) en substance estime la maintenance de la croissance du PIB à 4,8%, indique son rapport semestriel sur les perspectives économiques, revoyant par contre à la baisse la croissance en 2018 à 3% contre 3,9% estimés en avril dernier. Pour ce qui est de l’indice des prix à la consommation, l’institution de BrettonWoods prévoit une baisse de 1,2% à 0,9% à fin 2017, et une légère appréciation de 1,5% à 1,6% en 2018. Quant au chômage, les prévisions restent inchangées et il devrait se situer à 9,3% cette année et 9,5% en 2018. Comme l’avait noté le Souverain dans son dernier discours devant le Parlement «…en dépit des efforts consentis, à Nos yeux et à ceux des intéressés, la situation de nos jeunes reste insatisfaisante. Parmi eux, nombreux sont ceux qui souffrent de l’exclusion, du chômage et se trouvent dans l’impossibilité de finir leurs études, parfois même d’accéder aux services sociaux de base ».

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