Emploi, surenchère par chiffres interposés

L’emploi constitue la principale forme d’insertion sociale, le plus sûr facteur d’amélioration des conditions de vie et de prévention contre les risques de pauvreté et de vulnérabilité. Il est aussi le révélateur le plus approprié pour évaluer le niveau de cohésion sociale dans un pays. Il joue également un rôle important dans la création de richesses. L’accès à l’emploi ressort,pour ainsi dire,des enquêtes auprès des ménages dont l’emploi reste l’un des principaux besoins de la population et la première priorité d’un chef de ménage sur cinq.

Mais ces dernier temps une polémique, animée par les gardiens du temple, voulait nous faire avaler les couleuvres, à la douce certes. Des chiffres pas cathodiques mais plutôt politiques sur le nombre d’emplois générés depuis le lancement du Plan d’accélération industrielle (PAI), en 2014. Ahmed Lahlimi Alami, patron du HCP persiste et signe: 47.000 postes ont été créés, et non pas 288.126, comme avancé par le ministre de l’industrie Mly Hafid Elalamy. Bref, une question de méthode dira-t-on. L’objectif comme la méthode sont effectivement différents: d’un côté, une enquête statistique qui exprime une création nette; de l’autre, un bilan comptable brut, basé sur les données de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Direction générale des impôts (DGI), ainsi que les réponses à un questionnaire distribué à plus de 7.600 entreprises.

Mais pour nous autres, mensuel versé dans l’industrie minière, notre regard vire vers les questions de l’heure, surtout celles reconnues comme pratiques novatrices dans l’extraction du minerai et la restauration des sites miniers. Et ce pour éviter des drames comme celui de Jrada.

L’industrie minière est en effet à l’avant plan de la technologie, elle a un impact économique majeur pour le Royaume et elle est en mesure d’offrir des emplois de qualité et très bien rémunérés par rapport à d’autres secteurs.Cependant l’industrie minière connaît actuellement des hauts et des bas dus, en majeure partie, à la baisse de la valeur de certains métaux. Toutefois, ce cycle baissier n’affecte pas l’ensemble des acteurs du secteur minier. Car d’autres projets miniers sont sur le point de voir le jour dans un avenir rapproché.

Evidemment, on présente souvent le secteur minier par le biais d’images archaïques. Pourtant, au cours de la dernière décennie, l’industrie a fait de grandes avancées technologiques, et la nature même du travail s’est considérablement transformée. Le secteur requiert une intervention soutenue et agressive de promotion pour faire découvrir les nouvelles réalités qui lui sont uniques. Elle est aussi confrontée à d’importantes difficultés de recrutement de main-d’oeuvre qualifiée. Jumelé aux mouvements prévisibles de main-d’oeuvre, ce besoin en ressources humaines impose un redoublement d’efforts qui passe inévitablement par des mécanismes structurés de transfert des savoirs.