Criquets, ces pèlerins dévastateurs observés à Chichaoua

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a toujours alerté le Maroc, à l’instar de plusieurs pays de la région du Sahel, contre l’invasion de criquets et signalé leur migration des pays d’Afrique de l’Est vers le Nord du Continent. Le Sud des montagnes de l’Atlas, la région de Marrakech sont des endroits propices à leur reproduction, ce qui fait qu’en cette période printanière les acridiens ressurgissent pour commettre  des dégâts sur les cultures agricoles. Profitant de  températures permettant leur multiplication, ils ne peuvent que causer des dommages, pas seulement au Maroc mais un peu partout dans le monde, dont 60 pays en subissent l’afflux.

C’est dans l’état prévisionnel d’une attaque éventuelle qu’une délégation spécialisée dans la antiacridienne est arrivée à la commune d’Oulad Abbou dans le sud de Marrakech pour prendre les mesures nécessaires pour lutter contre une prochaine invasion de criquets.

Face à une menace qui semble sérieuse, les autorités de la ville de Marrakech ont lancé une série d’opérations de lutte antiacridienne afin de mettre hors état de nuire les criquets et préserver les cultures. D’après le quotidien Al Massae du jeudi 9 mai 2019, des milliers d’œufs de sauterelles et criquets ont été observés dans la région de Chichaoua sur un rayon de plus de 60 hectares, menaçant la ville ocre et les champs agricoles de la région. Cette alerte a permis à la commission technique du centre national de lutte anti-acridienne de travailler d’arrache-pied depuis la semaine dernière pour évaluer les risques et faire un diagnostic scientifique concernant les criquets et sauterelles se trouvant dans la région pour mieux lutter contre leur propagation. Les observateurs ont conclu que les œufs sont arrivés à maturité et peuvent donner naissance à plusieurs milliers d’acridiens.