ECOLOGIE
Tanger improvise ses lieux de décharges ménagères
Lancée en 1972, la décharge des ordures ménagères est aujourd’hui rongée par l’espace urbain qui grignote à coté. Quoique couvrant plus de 21 hectares, elle en reçoit quotidiennement une décharge de 1000 tonnes, soit l’équivalent d’une cinquantaine de camions. Cependant, ce cafouillis, qui n’en a pas fait sensation auprès des responsables reste comme appendice attaché au corps de la ville. Implant par ses nuisances olfactives affectant le flair de certains attentionnés. Une action qui met au veille la société civile.
Ce danger pour l’environnement et la population nécessite des mesures urgentes et même définitives pour s’en débarrasser. C’est ce qui ressort d’un rapport publié récemment par le (bloc associatif Tanger Métropole), »Takatoul » qui évoque l’impact environnemental de décharge devenue obsolète.
Se faisant, l’association pour le développement durable « Renaissance de Mghogha », attire à son actif l’attention sur cette décharge, qualifiée de base arrière, de tous les maux manifestés chez les habitants. Elle aggrave même leur condition de vie en attirant des essaims d’insectes, de pollution et autres…
Rappelons qu’en 2016 le conseil de la ville aurait émis un appel d’offres, pour la gestion et l’exploitation d’une autre décharge. Des efforts ont été consentis pour lancer une décharge écologique en conformité avec la ville de Tanger. Une décharge qui serait dotée d’un centre de récupération des déchets, et placée en lieu lointain et pas comme celui de la décharge de Mghogha. En effet c’est un problème qui devait être résolu depuis 2015, mais en vain. Et ce n’est que ces derniers temps qu’on commence à parler d’une nouvelle station située à Al Menzla, à quelques kilomètres de la ville. Ce nouveau projet de décharge fournit des applications de normes modernes et écologiques . Elle devrait disposer d’un centre de tri équipé de machines automatiques pour la collecte des déchets, un autre système pour la tenue de lixiviats et éviter son rejet dans la naturel. Assurer un compactage et talutage des déchets et leur couverture de couche imperméable pour éviter les fuites en terre végétale.
Et tout près, d’autres municipalités voisines, dotées de dépotoir public et contrôlé comme à «Hjar Nhal», sis à douar Squedla (25 km de Tanger) et s’étendant sur une superficie de 150 hectares, se voit confié à la société Averda pour une durée de 20 ans. Cette structure profitera à terme à toutes les communes de la préfecture Tanger-Asilah. Une décharge de même gabarit répondra simultanément aux besoins de la population locale en croissance mobile.
Cependant, le dernier appel lancé par le collectif associatif de Tanger vise la fermeture urgente et définitive du site vieux qui semble un fardeau et qui s’impose comme achoppement à la fermeture de facto d’un lieu nuisible et saturée, enfilant à tout égard des retards d’exécution.