BTP
BTP : glissement de l’actif immobilier
Les prix des actifs immobiliers ainsi que le nombre de transactions ont enregistré durant le dernier trimestre 2017 des baisses respectives de 1,3% et de 2,4%, selon des données de Bank Al-Maghrib et de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).
Les prix des biens résidentiels se sont repliés de 1,7% et ceux des terrains de 1,2%, alors que les biens à usage professionnel ont augmenté de 3,4%, précisent BAM et l’ANCFCC dans un document qui retrace la tendance du marché immobilier au cours du 4ème trimestre 2017.
Selon la même source, les ventes de biens résidentiels ont régressé de 8,6%, au moment où celles portant sur les terrains et les actifs à usage professionnel ont augmenté de 20,7% et 1,2% respectivement.
En glissement annuel, les prix des actifs immobiliers ont augmenté de 0,9%, avec des bonds de 1,8% pour les terrains et de 4,4% pour les biens à usage professionnel, alors que ceux des biens résidentiels ont connu une stagnation.S’agissant du nombre de transactions, il s’est replié de 11,2%, avec des taux de 13,2% pour le résidentiel, de 2,5% pour le foncier et de 16% pour les biens à usage professionnel, relève la même source.
Durant le dernier trimestre 2017, l’Indice des prix des actifs Immobiliers (IPAI) a affiché des baisses dans la majorité des principales villes, avec des taux allant de 1,1% à Fès à 4,1% à Tanger.
Quant aux transactions, elles ont connu des évolutions divergentes, les hausses les plus importantes ayant concerné les villes de Marrakech et Meknès et les principales baisses ont été observées à Tanger et à Agadir.
Rabat sort du lot
Au niveau national, les prix des biens immobiliers ont connu des hausses, à l’exception de Rabat, où les prix sont restés quasiment stables en moyenne.C’est ainsi qu’à Casablanca par exemple les prix ont bondi de 5,7% après une baisse de 3,7% en 2016. Les cours sont tirés principalement par les appartements et les biens à usage professionnel (+6,9% et +9% respectivement).
Les prix des terrains ont, par contre, baissé de 4,4%. Marrakech a connu la même tendance, avec une évolution de 5,1%, due principalement à un taux de croissance de 6% pour les appartements, de 4% pour les terrains et de 1,6% pour les locaux à usage professionnel.
Les prix des actifs immobiliers n’ont pas vraiment bougé à Rabat avec des hausses de 0,2% des prix des appartements et de 0,4% de ceux des biens à usage professionnel. Les prix des terrains ont accusé, quant à eux, un repli de 1,6%.
Casablanca… l’exception
Par ailleurs, les transactions immobilières ont accusé une baisse de 7,6% après une augmentation de 8,4% en 2016.
Cette évolution traduit selon la Banque Centrale «le repli des ventes de l’ensemble des catégories d’actifs».Quasiment toutes les grandes villes ont été touchées par ce mouvement baissier à l’exception de Casablanca. Cette diminution a concerné toutes les catégories d’actifs, avec notamment un repli de 8,7% des ventes de biens résidentiels.Dans le même sens, les transactions portant sur les terrains et les biens à usage professionnel ont connu des diminutions respectives de 4,8% et de 3,5%,
après des hausses de 9,4% et 7,8% en 2016.
Par villes, le nombre de transactions a enregistré à Casablanca une hausse de 4,5%.
Les acquisitions de terrains ont reculé de 25% environ alors que les ventes d’appartements ont augmenté de 8,4% et celles des biens à usage professionnel ont progressé de 6%.Malgré la stagnation des prix à Rabat, les transactions ont connu une baisse importante de 19% environ, après une hausse de 27,7% en 2016. La tendance est la même à Tanger (- 21%), et à Marrakech (-13%).