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Barrages, leviers de développement humain

La demande en eau augmente régulièrement à travers le monde et le Maroc ne fait pas exception. Il en ressort que face à une population galopante, surtout urbaine, la situation des ressources hydriques devient de plus en plus convoitée. Plusieurs régions du Royaume en subissent, des fois dans l’alternance, les refrains de la sécheresse. Les gens dans cette optique ne peuvent se passer de l’apport des barrages et réservoirs pour exploiter les ressources hydrauliques, basées sur une stratégie agricole et sa valorisation qui en dépend, en particulier l’agriculture irriguée. Cette stratégie considère l’amélioration du revenu agricole comme une condition sine qua none pour sa réussite. Elle se base sur l’amélioration du service de l’eau d’irrigation, le renforcement et l’adaptation du système de financement et d’incitation à l’économie d’eau.

Cyclique, la sécheresse fait ombre en chaque début d’année agricole, cela engendre des frémissements pour les agriculteurs, à l’exception de l’année en cours, où la pluviométrie semble avoir fait le plein. En apparence colorée d’arc en ciel, de  pluie et de neige,  nous espérons qu’elle se clore positivement.

L’économie de l’eau reste en effet une priorité et un axe incontournable de politique hydrique. Elle est appelée  à se traduire  dans la préservation de nos besoins immédiats en eau douce qui, bon gré mal gré, reste limitée et inégalement répartie.

En dehors des questions de l’irrigation et de l’alimentation en eau potable, les barrages servent à contourner les crues et faire éviter les inondations. Il s’agit de savoir comment les inondations passées étaient vécues par les habitants et leur adaptation aux catastrophes. Ce qui consiste à combiner recherche historique et recherche sociale actuelle et réfléchir à la résilience des sociétés.

L’objectif ultime étant une gestion conservatoire et durable des ressources en eau limitées, la durabilité de l’agriculture irriguée et le renforcement de son rôle stratégique dans la sécurité alimentaire du pays. Cette stratégie s’articule autour du Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI) qui s’inscrit dans le Plan Maroc Vert. Il vise en effet à atténuer la contrainte hydrique, considérée comme le principal facteur limitant à l’amélioration de la productivité agricole.

La valorisation des ressources en eau mobilisées par les barrages, et le renforcement de la maintenance et de la réhabilitation des réseaux d’irrigation compromet un meilleur service d’eau et pérennité des équipements. Il est vrai que notre pays, dont la consommation hydrique est importante, dispose de ressources en eau estimables et d’infrastructures techniques hautement développées. Il pourrait répondre à une demande grandissante, mais en l’absence de moyens de traitements aptes à faire recycler et réutiliser l’eau à des finalités ménagères, on ne peut atténuer le gaspillage qui restera de mise.

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