Economie
A quand le plafonnement des loyers dans nos villes ?
A l’heure où la question des loyers fait rage les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib tombent comme un couperet et font état d’une baisse des prix des actifs immobiliers (IPAI) de l’ordre de 0,7% et d’une diminution de 12,7% du volume des transactions, au premier trimestre 2019.
Il en résulte de ce fait que la spéculation immobilière, surtout dans les grandes villes, fait éclabousser le développement d’une économie qui tourne autour du foncier. Et le risque c’est qu’on laisse main libre à une mafia qui en fait son beurre de la spéculation et de la surenchère immobilière, ce qui lui permet de trôner sur l’hémisphère juridique pour imposer et orienter une loi à sa taille. Il en va de la réglementation des loyers.
Pour le renforcement du marché immobilier grâce à la finance participative. En 2017, les dépenses fiscales évaluées bénéficient pour 54,1% aux entreprises et pour 31,4% aux ménages, soit une hausse de 2,0% et 0,3% respectivement par rapport à 2016. A cet égard, on constate toujours la prédominance des dérogations au profit des activités immobilières. Celles-ci totalisent 49 mesures dont 37 ont été évaluées à 8.486 MDH en 2017. Ces dernières représentent 25,4% du montant des dépenses fiscales évaluées en 2017. Les dépenses fiscales se rapportant à l’exonération des impôts et taxes au profit des programmes de logements sociaux en cours, s’élèvent à 4.283 MDH, soit 50,5% du total des dépenses relatives aux activités immobilières, dont 2.738 MDH pour la TVA, 503 MDH pour l’IS, 346 MDH pour l’IR et 696 MDH pour les DET. Les mesures en faveur du secteur de prévoyance sociale totalisent un montant de dépenses de 4.206 MDH en 2017, soit 12,6% du montant des dépenses globales.
Un nouveau contrat immobilier entrera en vigueur au mois de mai à partir de Casablanca avant d’être généralisé à d’autres villes du royaume. Cet argument serait développé sous la responsabilité conjointe de la Direction générale des impôts (DGI) et de l’Agence nationale de la propriété foncière. Il est censé mieux refléter la réalité du marché immobilier basé sur les prix des contrats de vente. Annoncé par le ministre des Finances lors de la 3ème conférence fiscale qui s’est tenue récemment à Skhirat, l’élaboration d’un nouveau repère pour les prix de l’immobilier n’attendra pas le projet de loi sur la planification fiscale.