Energie

ENERGIE, Stratégie nationale

Les scénarios alternatifs

En juillet dernier, Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement a présenté, à Oujda, les grandes lignes de la stratégie énergétique nationale,  lors d’une cérémonie présidée par Sa Majesté Le Roi.

Assises

Les axes majeurs de cette stratégie peuvent se résumer dans la sécurité d’approvisionnement à travers la diversification des sources et ressources, un bouquet électrique optimisé et planification maîtrisée des capacités, l’accès généralisé  à l’énergie à des prix compétitifs, et le développement durable et l’intégration régionale et internationale.

Pour ce qui est de l’électricité, la consommation sera, selon la ministre, multipliée par quatre et la production par 3,5 d’ici à 2030 dans le scénario de base  où la croissance de la consommation continuerait à croître au rythme actuel de 7 à 8% par an.  Ce scénario de base retient  le charbon comme  cœur du mix électrique avec une optimisation  des ressources en gaz disponibles, un apport d’appoint de l’éolien, le recours aux interconnexions sur la base d’un arbitrage économique et la mobilisation du potentiel national en hydroélectricité.

Cependant, et a fin de faire face aux éventualités et aléas que pourraient imposer les mutations mondiales dont l’influence n’est plus à négliger, des scénarios alternatifs ont été retenus dans le cadre la stratégie énergétique nationale.

Il s’agit d’abord du développement du gaz comme source plus importante en cas d’accès économique et sécurisé soit à partie du GME, soit par GNL. Cette dernière option étant tributaire de quatre conditions à savoir, un coût d’accès compétitif, la sécurisation de l’accès par un contrat long terme, un marché national et des débouchés à l’export.

L’autre scénario consiste en des programmes stratégiques à long terme (2020 -2030) basés sur le maintien de l’option électronucléaire, la valorisation des schistes bitumineux avec la construction d’une centrale pilote de 100 MW à Tarfaya, sans oublier le solaire et la biomasse. Ensuite, il y aura l’efficacité énergétique qui constitue une quatrième énergie après les énergies fossiles, les énergies renouvelables et le nucléaire.  L’objectif visé par cette alternative est de réaliser une économie de 15% à l’horizon 2020. En effet, l’efficacité énergétique constituerait un axe majeur du Plan National d’Actions Prioritaires mis en place  dans le cadre de la gouvernance spécifique pour la gestion de l’équilibre offre -demande de l’électricité durant la période 2008-2012. Cette efficacité se concrétisera des actions dans le domaine de l’industrie par le biais d’audits énergétiques, labellisation, normalisation et étiquetage des appareillages, des actions dans l’habitat où l’efficacité énergétique devra être intégrée dans la conception architecturale et la construction des bâtiments et des actions dans le tourisme et la santé via la généralisation des chauffes eau solaires et des lampes basse consommation dans les établissements hôteliers et hospitaliers. Viendra ensuite la promotion à grande échelle des énergies renouvelables dans les établissements relevant du Ministère de l’Education Nationale.

Dans le domaine des produits pétroliers, il s’agira de réduire la part de ces produits dans le bilan énergétique,   garantir les stocks de sécurité et améliorer la qualité des carburants. A partir de janvier 2009, deux carburants uniquement seront commercialisés au Maroc qui sont le gasoil 50 ppm  et le supercarburant sans plomb. Cela permettra de  réduire les émissions atmosphériques de 760 tonnes de plomb/an et 54.000 tonnes de soufre/an.

En fin, et dans le but d’atténuer la dépendance énergétique, le « Fonds de Développement Energétique » doté de 1 milliard de  dollars (dons du Royaume d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis pour 800 millions de dollars et d’une contribution du Fonds Hassan II pour 200 millions de dollars), est en cours de création.

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