Le titre Cosumar est à «accumuler» selon de nombreux analystes de la place. L’action profite des bons fondamentaux du groupe. En effet, les réalisations de l’industriel s’inscrivent dans une tendance haussière grâce à l’activité de l’export conjugué à l’environnement favorable sur les marchés de sucre.
Depuis le début de l’année, les prix du sucre se sont raffermis après la décrue de l’automne 2016. Cette tendance devrait encore perdurer, rapporte l’Organisation internationale du sucre (OIS), et ce, même si la production mondiale en 2017-2018 sera légèrement excédentaire. L’organisme table sur un volume record de 179,3 millions de tonnes (une hausse de 7% par rapport à la campagne précédente), soit un excédent de 4,6 millions de tonnes. Ce qui représente une aubaine pour le producteur national de sucre qui mise de plus en plus sur les ventes à l’export du sucre blanc. En effet, les ventes à l’international ont profité de l’effet combiné des conditions favorables sur les marchés de sucre brut et sucre blanc et de la compétitivité de l’outil industriel du groupe.
D’ailleurs, la croissance des ventes à l’export est passée de 190.000 tonnes en 2015 à 326.000 tonnes à fin décembre 2016, soit une évolution de 71,4%. Cette année, l’activité à l’international a sensiblement dopé les réalisations du groupe. Au terme du premier semestre 2017, l’industriel a enregistré un chiffre d’affaires de 4,4 MMDH, soit une augmentation de 20,5%. Le RNPG de Cosumar a, de son côté, atteint 560 MDH, en progression de 8,5% par rapport à la même période l’année précédente. Celui-ci a été porté particulièrement par l’amélioration du résultat d’exploitation et du résultat non courant. Ainsi, l’EBE du groupe a marqué une hausse de 10,7%, pour atteindre 1,005 MMDH à fin juin 2017. Une évolution qui reflète les réalisations commerciales à l’étranger mais surtout les retombées positives des investissements de mise à niveau et de développement de l’outil industriel. Cosumar avait, en effet, annoncé en 2016, la mobilisation d’une enveloppe de 1,08 MMDH pour l’amélioration de la compétitivité et de la flexibilité de l’outil industriel. Le groupe avait également comme projet d’augmenter, courant cette deuxième moitié de l’année, la capacité de raffinage de la raffinerie de Casablanca. Les différentes actions du groupe devraient ainsi lui permettre d’atteindre plus de 12 tonnes de sucre à l’hectare (contre 10,7 en 2015) avec un taux de couverture de plus de 56% à l’horizon 2020 (contre 41,5% en 2015). Ce taux de couverture des besoins nationaux en sucre approchait les 50% courant 2016.
Par ailleurs, et afin d’assurer la promotion de la culture cannière, comme ce fut le cas pour la betterave, Cosumar s’est alliée avec le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime et Fimasucre. Un plan a ainsi été mis en place et prévoit notamment l’introduction de nouvelles variétés résistantes au gel. L’objectif est également d’atteindre une superficie sous canne de 19.300 ha à l’horizon 2019 contre 11.300 ha l’année dernière. Ceci étant, un des relais de croissance escompté du groupe qui reste le projet d’implantation en Arabie Saoudite avec l’installation en cours de la raffinerie «DurrahSugarRefinery», dont le démarrage effectif des activités est prévu courant 2019. Dans la dernière note d’information relative à l’augmentation de capital au titre de la fusion-absorption de Sucrafor, Cosumar prévoit d’atteindre, au terme de l’exercice 2017, un résultat net part du groupe de 837 MDH pour un chiffre d’affaires de 7,32 MMDH. L’EBE, quant à lui, est estimé à 1,6 MMDH.
R/BI