Energies Renouvelables

Soutien financier au projet Noor Midelt

Les négociations de Masen avec les bailleurs de fonds internationaux ont abouti à un nouveau montage financier, avec la révision à la hausse ou à la baisse de leur contribution. Sur un coût global estimé à 2,1 milliards de dollars, la banque allemande KfW apportera le plus gros du financement, soit 852 millions de dollars.

Un nouveau montage financier pour Noor Mildet. Les négociations entre Masen (Moroccan Agency for Sustainable Energy) et les bailleurs de fonds internationaux ont abouti à une révision de leur contribution. Selon une source proche du dossier, le coût global de la première phase du complexe solaire Noor Mildet est estimé finalement à environ 2,1 milliards de dollars, contre 2,2 lors d’une première estimation. Cinq bailleurs de fonds internationaux, aux côtés du Fonds pour les technologies propres (Clean Technology Fund – CTF), ont confirmé leur participation au cofinancement de ce projet qui comprendra deux centrales d’une puissance totale pouvant dépasser 800 mégawatts (MW). Le montage financier finalement envisagé stipule que la banque allemande KfW apporte la grosse part, soit 852 millions de dollars (au lieu des 750 millions initialement prévus). Suivent la Banque européenne d’investissement (BEI) qui prévoit désormais 420 millions de dollars (contre 200 millions) et la Banque africaine de développement (BAD) qui misera 265 millions de dollars : 240 millions sur ses fonds propres et 25 millions via le CTF, dont la BAD est l’une des agences d’exécution. Rappelons que le conseil d’administration du Groupe de la BAD a déjà approuvé ce prêt de 265 millions de dollars qui n’attend aujourd’hui que sa signature avec Masen et le gouvernement. Et ce n’est pas tout. Sur la liste des principaux bailleurs de fonds ayant donné leur accord pour soutenir ce projet, figure également l’Agence française de développement (AFD).

Toutefois l’Agence française de développement(AFD) entend y contribuer pour 180 millions de dollars (au lieu de 100 millions proposés lors des premières négociations). En outre, la Banque mondiale propose de mobiliser 125 millions de dollars : 100 millions sur ses fonds propres et 25 millions via le CTF, dont l’Institution de Breton Woods assure également l’administration. Notons que la Banque Mondiale envisageait au début d’apporter 400 millions de dollars à Noor Midelt. Après de longues négociations avec Masen, les deux parties se sont mises d’accord sur une nouvelle formule pour optimiser l’appui technique et financier de la Banque mondiale au Plan solaire. Ainsi, les montants prévus par ces bailleurs de fonds internationaux devront couvrir 1,842 milliard de dollars du coût global de Noor Midelt phase I. Le reliquat sera apporté par la société de projet qui sera constituée par l’adjudicataire de l’appel d’offres en cours, en partenariat avec Masen.
Rappelons que Masen planche actuellement sur la sélection du (des) développeur (s) de Noor Midelt phase I dans le cadre d’un appel d’offres international. Cette phase comprendra deux centrales de technologie hybride, combinant CSP (thermosolaire) et PV (photovoltaïque). Les travaux de construction devront démarrer début 2019.

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