ENERGIES

Mobilité et intégration de l’énergie solaire

En 2008-2009, le Maroc a décidé d’y aller vers le solaire d’abord et plus généralement le renouvelable, en adoptant une stratégie de rupture : cadre réglementaire et légal, définir des objectifs ambitieux, optimiser l’hydraulique, élaborer une feuille de route pour l’éolien et lancer le solaire, une première.Electri

Le Maroc aura en 2020, une capacité installée supérieure aux 6.000 MW escomptés, en énergies renouvelables provenant de sources éoliennes, solaires et hydrauliques. Ce qui couvrira plus de 42% du mix énergétique de la production électrique. Au-delà de la production, la question se portait sur la création d’un écosystème, avec de l’emploi, de la recherche, de l’innovation, de l’entrepreneuriat national, du développement local dans les territoires d’implantation. Et enfin en faire un levier d’intégration continentale.
C’est lors d’une sortie médiatique que Mustapha Bakkoury soutenait dans un style didactique qu’informatif, qu’il tenait à se présenter devant les médias pour faire le point sur la stratégie dans le domaine des énergies renouvelables. Entre autres l’attribution de Noor Midelt qui est dans la phase finale de l’évaluation des offres techniques. Le projet sera bouclé avant la fin de l’année pour un démarrage des travaux début 2019.
En effet, la consommation électrique dans notre pays s’accroît de 7% à 8% par an. Elle double donc tous les dix ans. Au-delà de la production, nous avons cherché, disait-il, à faire créer un écosystème, avec de l’emploi, de la recherche, de l’innovation, de l’entrepreneuriat national, du développement local dans les territoires d’implantation. Et enfin en faire un levier d’intégration continentale.
Cependant le coût moyen de production d’électricité d’origine solaire est en baisse dans le monde et s’approche du coût réel payé par le consommateur. Sachant que le coût actuel dépend des projets et des technologies. Nous ne les comparons jamais. Chaque choix obéit à sa logique. Par exemple, l’intérêt du CSP, c’est de stocker. Noor I est un projet CSP (centrale solaire thermique à concentration, avec des miroirs paraboliques qui chauffent un fluide). Sa capacité de stockage est de 3 heures. Prix de revient du kWh: 1,60 DH. Pour Noor II: “CSP également, d’ une capacité de stockage de 7 à 8 heures. La consommation d’eau a été drastiquement réduite. Le prix de revient est 15% moins cher : 1,35 DH. Les travaux de Noor II seront achevés fin mars et la mise en exploitation interviendra en avril-mai“.
Pour Noor III: “la fameuse tour a une capacité de stockage de 7 à 8 heures, avec une température nettement supérieure (400 degrés pour Noor I et II, et 565 degrés pour Noor III). Prix de revient du kWh: 1,42 DH. Noor III sera prête à l’automne prochain“. Mais pour ce qui est de Noor IV: “Elle sera achevée en mai-juin. Le prix de revient du kWh sera de… 0,44 DH“.
Cependant dans la région de Casablanca-Settat, il y a 600.000 points lumineux. A l’échelle nationale, entre 1,5 et 2 millions de points. Le développement de l’écosystème solaire et du savoir-faire dans ce domaine permettront d’optimiser l’éclairage public. Nous pouvons penser également à l’agriculture et à la mobilité électrique. Ce qui laisse prédire que les objectifs 2020 seront atteints et même légèrement dépassés. A fin 2017, la production EnR couvre 34% du mix électrique. Objectif 2020: 6.000 MW en renouvelable. En fin 2017, nous avons 180 MW en solaire, 887 MW en éolien et 1.769 en hydraulique.
“En 2018, nous aurons 827 MW en solaire, 1.207 MW en éolien et 1.780 MW en hydro-électrique“. Le taux d’intégration de ces projets colossaux: fait que nous avions exigé 30% pour Noor I, et nous avons atteint 34%. Pour Noor II et III, nous avions exigé 35%, nous allons calculer le taux final“.
Ce qui nous emmène aux projets de Ouarzazate ne consommant que 2 millions de mètres cubes d’eau par an, l’équivalent de 2 golfs et ce, pour 3.000 ha et 580 MW. Cela correspond à 0,5 % de la capacité du barrage Mansour Eddahbi. L’impact économique se compte en milliers d’emplois. Chaque MW crée 10 emplois dans la phase construction et 1 emploi dans la phase exploitation. L’impact industriel dépend du taux d’intégration. De tels projets permettent d’entreprendre et d’apprendre. Les gens se projettent au lieu de regretter le temps passé .A Koudia Beida (éolien), initié en 1996 et complètement amorti aujourd’hui tout en maintenant de nouvelles technologies. De nouveaux projets sont attendus. Ce sera à partir de 2019.
Toutefois Noor PV2 sera prêt en 2020, l’appel d’offres sera lancé en 2018 ou 2019. La capacité sera de 800 MW au minimum et “Noor Tafilalet, en construction, englobera aussi 4 projets pour un total de 120 MW. Il existe de passage un projet d’interconnexion électrique avec la Mauritanie.

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