Energies renouvelables, cleantechs, recyclage de l’eau ou des déchets… le Maroc s’éveille aux enjeux environnementaux. Aqylon. start-up basé, à Paris commercialise des moyens de récupération de la chaleur en milieu industriel pour la transformer en énergie.
Répondant à un appel à projets au Maroc, dans le domaine des énergies renouvelables, cette société compte ouvrir une filiale au Royaume pour se propulser éventuellement sur tout le continent. Azolis, la jeune filiale d’Aqylon, se rêve en fournisseur d’énergie. Mais ne veut pas se limiter aux seules technologies développées par la maison mère. Dans le cadre de l’appel à projet InnoTherm, lancé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), la jeune start-up basée à Paris a répondu à deux projets différents, mais liés.
Le premier projet, CHAMS1, prévoit de développer une centrale solaire thermodynamique de type Fresnel innovant . Le second projet, COLDSUN, vise à mettre en place une méthode de climatisation moins demandeuse en énergie. L’idée est de se servir du même procédé pour produire de l’électricité, qui a son tour permet de créer du froid.
Quand Aqylon a vu le jour, il y a cinq ans, ses fondateurs l’espéraient à la pointe de l’innovation dans le marché thermo solaire. «Déjà à l’époque, l’idée de s’installer au Maroc était présente», explique Guillaume Jeangros. Mais c’est finalement par la conception, la construction et la maintenance de turbines ORC qu’elle se développera. Ces turbines, fonctionnant selon le principe de Rankine, permettent de transformer en électricité la chaleur perdue dans le milieu industriel.
«Aujourd’hui, nous souhaitons poursuivre le développement d’Azolis, ce qu’on va faire à travers deux vecteurs.» Le premier s’inscrit dans la continuité des deux projets liés à l’IRESEN, il s’agira dans un premier de les mener à terme. Mais Azolis va aussi remplir un rôle d’ambassadrice pour les turbines ORC proposées par la maison mère.
«Si Azolis est basée au Maroc, on ne se limite pas à ce seul pays. Nous prospectons aussi sur toute l’Afrique du Nord et de l’Ouest : Algerie, Mali, Mauritanie … Pour nous, le Maroc est un hub vers tout le continent africain pour faire connaître les services d’Aqylon», explique Guillaume Jeangros.
Et étendre l’activité de fournisseur d’énergie? «Chaque chose en son temps», répond-il « et nous n’y sommes a priori pas opposés mais nous nous lançons à peine dans ce domaine. Il faudrait que nous acquiesçons davantage d’expériences avant de se lancer».