Environnement
Stratégie marocaine contre les déchets plastiques
Madame Leila Benali, Ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable a présenté à Nairobi, l’expérience marocaine en matière de lutte contre le plastique.
Intervenant lors d’une session de « Dialogue de leadership », dans le cadre de la 2ème session de la 5ème Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-5.2), la ministre marocaine a indiqué que le Maroc a mis en place d’importantes mesures, s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement durable, qui vise une transition vers une économie verte et inclusive à l’horizon 2030, expliquant qu’il s’agit de valoriser la nature et les ressources naturelles.
Ces mesures portent sur le renforcement du cadre juridique, a assuré Mme Benali, lors de ce Dialogue qui s’est déroulé sous le thème « Renforcer l’action en faveur de la nature pour atteindre les Objectifs de développement durable », expliquant qu’il s’agit notamment de la promulgation de la loi n° 77-15 portant sur l’interdiction des sacs en plastique, la loi n° 81-12 relative au littoral et l’amendement de la loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets pour y intégrer le principe de responsabilité élargie des producteurs.
De même, une écotaxe sur le plastique a été introduite il y a plus de 10 ans au Maroc, afin d’inciter au recyclage et la valorisation des déchets plastiques, a poursuivi la responsable gouvernementale, ajoutant qu’un fonds a été mis en place pour soutenir la reconversion des entreprises spécialisées dans les sacs en plastique.
Sur le plan opérationnel, et parallèlement aux programmes de gestion et de valorisation des déchets déjà en cours, le programme « Littoral sans plastique » définit les mesures d’intervention permettant de réduire la pollution marine par le plastique, a-t-elle fait savoir, expliquant que ce plan donne la priorité à la prévention et la réduction à la source de ces déchets, à travers la mise en place de modèles d’économie circulaire et l’utilisation d’alternatives écologiques.
Par ailleurs, la responsable gouvernementale a relevé que la coopération internationale est essentielle pour faire face à ce problème transfrontalier, qu’elle a qualifié de « défi majeur pour l’humanité » et qui présente des menaces réelles pour l’environnement et les écosystèmes marins et côtiers, sur lesquels reposent de nombreux secteurs, dont notamment le tourisme.
Une politique efficace en la matière est tributaire de solutions innovantes à plusieurs niveaux, notamment en termes d’approches, de technologie, de gouvernance, mais surtout en termes de transparence et de partage des données, a affirmé Mme Benali, soulignant également l’impératif d’une implication active de toutes les parties prenantes et la combinaison d’instruments politiques, économiques et opérationnels des pouvoirs publics, du secteur privé et de la société civile.