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Plus d’intérêt à l’exploitation durable des carrières

Au Maroc, les pressions liées à l’environnement et à l’utilisation des terres ont causé une diminution relative de la production à partir des carrières continentales et une augmentation de la production à partir d’immenses carrières littorales.
L’extraction de granulats dans le fond océanique est actuellement la principale activité minière océanique liée aux minéraux non combustibles. Le cas du Japon, où le sable marin représente environ 40 % de la production intérieure totale de granulats, fins nécessaires à la fabrication du béton, manifeste de larges mécontentements écologiques, et nous livre ainsi la tendance d’accorder plus d’intérêt aux projets de dragage de granulats au large de nos côtes, qui peuvent à tout moment échapper à la vigilance de l’autorité publique et entraîner des dégâts naturels sans retour. C’est déjà fait à cause de la croissance de la demande à coté de diverses contraintes.
Cela est particulièrement vrai même si plusieurs facteurs contribuent aujourd’hui à rendre possible l’élaboration d’une loi sur l’exploitation du littoral, et demain peutêtre sous-marine. Dans cette optique les inquiétudes de l’industrie et des milieux de la protection de l’environnement ne peuvent se dissiper à court terme.
En raison du niveau relativement élevé d’urbanisation de certaines régions, il devient donc nécessaire d’assurer la planification d’utilisation des ressources en granulats.
Et de prévoir une analyse globale des facteurs de l’offre et de la demande, des coûts, des questions liées à la législation et à la planification etc…
A l’échelle mondiale, l’exploitation de carrières à grande échelle sur le littoral, où l’on extrait des granulats pour répondre aux besoins des marchés internationaux, suscite beaucoup d’intérêt et fait languir des oppositions écologiques. Dans le cas du Maroc les effets d’exploitation des granulats, et du sable en particulier sur la dégradation du littoral, nous incitent de mettre en place des solutions alternatives qui doivent être conformes aux exigences du développement durable et aux aspects technicoéconomiques.Le recours aux solutions comme l’utilisation de granulats marins et de granulats recyclés ne constitue pas une alternative complète, ce qui favorisera sans aucun doute le développement d’une vraie industrie de granulats. En tolérant des surcoûts raisonnables, et compte tenu des contraintes techniques, les volumes apportés par les granulats de substitution représenteront une part des besoins qui est censée progresser avec le développement des techniques de production et avec la production industrielle des granulats prêts à l’emploi.
Aussi, compte tenu des faiblesses réglementaires, des obstacles fiscales, des contraintes qui s’opposent au développement du secteur sur les plans organisationnel, technique, économique, et environnemental, il est nécessaire d’engager des actions correctives et de prendre les dispositions nécessaires pour satisfaire les besoins du pays à être en phase avec l’exploitation citoyenne de nos ressources et
son insertion dans le cadre du développement durable.
A noter que les estimations indiquent que la majorité des carrières actuelles seront fermée, ce qui forcera à exploiter des gisements éloignés. Les pénuries en granulats pourraient inciter à exploiter des gisements au large des côtes et même à extraire des granulats par exploitation souterraine dans certaines régions. Le recyclage du béton et d’autres matériaux de construction peut constituer une solution alternative et faire l’objet du développement d’une expertise en matière de gestion des matériaux dans l’industrie de la construction. Cette voie peut porter aussi sur le recyclage des vieux revêtements bitumineux, sous réserve que les spécifications techniques et les normes de contrôle de qualité soient respectées. C’est ce que nous essayons de développer sur la partie dédiée aux carrières au Maroc.

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